La Fontaine Saint-Jugon
La Fontaine Saint-Jugon
Photos prises en septembre2020

 

 

La Fontaine Saint-Jugon de La Gacilly

 

Le patronyme de La Gacilly apparaît au XIVème siècle, mais sa création remonterait à la construction un ou deux siècles plus tôt d’un château fort aujourd’hui disparu. A la vieille de la Révolution c’est un fief du marquisat de la Bourdonnaye. A l’orée des Landes de Couesmé sur le territoire de La Gacilly, se dresse une chapelle accompagnée d’une fontaine  placées sous la protection de Saint-Jugon.

Ce jeune pâtre né à Haudiart vers le XIVème siècle, privé de son père cultivait un jardin mais allait aussi sur les landes pour garder quelques moutons et la vache Bichonne. Préoccupé du désir de savoir, il confiait la garde de son troupeau aux autres pâtres de la lande et  se rendait régulièrement à deux lieues chez un prêtre installé dans la nouvelle paroisse de Saint-Martin-sur-l’Oûst. Un jour où il était retourné auprès du religieux, un loup, tandis que les gardiens jouaient, tua la vache et s’apprêtait à commencer à la dévorer quand survint la mère de Jugon qui se mit à appeler son fils, celui-ci malgré la distance entendit ses cris et accouru. Il pria le Tout Puissant afin que la victime se retrouvât saine et sauve, sa prière fut exaucée, Bichonne reprit vie. Vers l’âge de 16 ans il émit, sentant qu’il allait mourir, le souhait que son corps soit conduit à la sépulture par les bœufs de son oncle et la vache Bichonne. Bientôt l’âme de l’élu s’envola et sa volonté fut exaucée. Il fut enterré à l’endroit où s’arrêta la charrette, en ce lieu une chapelle fut élevée, près d’une source et le peuple honora Jugon au titre de Saint.  La Chapelle primitive existait au XIVème siècle, de nombreux malades venaient solliciter le Saint pour la guérison de leurs maux.

 

En 1793 ses saintes reliques furent brisées et foulées aux pieds, et la chapelle détériorée. En 1840 elle  fut rebâtie, puis restaurée en 1925, elle est toujours très bien entretenue.

A proximité de l’édifice religieux une construction protège la source miraculeuse vouée à Saint-Jugon. Il s’agit d’un ouvrage de plan carré recouvert d’un dôme, portant en façade, sur une surélévation,  une croix de pierre gravée, à sa base est inscrite la date de 1870. A l’avant de l’édicule une ouverture en plein cintre fermée par une grille protège le bassin de la source. Afin d’obtenir la pluie, on baigne le pied de la croix dans la fontaine. Le jour du Pardon qui a eu lieu en 2020 le 31 mai,  les participants se  sont réunis  à la fontaine où le prêtre leur a relaté l’histoire de Saint-Jugon qui n’est pas canonisé par l’église mais par la piété populaire. Ils se sont ensuite rendus en procession en faisant une halte à proximité au pied de la croix de Saint-Jugon, pour assister à l’office religieux.

 

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