La Fontaine Saint-Julien de Treignat
L’origine du nom Treignat proviendrait de l’anthroponyme latin Trinius, ou de transitus, passage. En bourbonnais, Treignat signifie « vieux chemin ». La commune dispose de plusieurs étangs, Herculat, Foncegoulet, ils furent probablement construits par les seigneurs de Villebouche pour avoir : une réserve d’eau importante qui servait d’énergie pour faire tourner les moulins, contre une redevance payée par les meuniers au propriétaire de l’étang, un réservoir de nourriture avec les poissons élevés dans l’étang et une réserve d’eau pour abreuver les animaux en cas de sécheresse.
La particularité de la place Saint Julien, est celle d’une église et d’un clocher séparés. Autrefois, se côtoyaient deux églises, parallèles : l’une, prieurale, dédiée à saint Gervais et dépendant du diocèse de Bourges, l’autre, paroissiale, dédiée à saint Julien et relevant du diocèse de Limoges. A la suite d’un incendie, de la première, on ne garda que le clocher à tour carrée, qui avait mieux résisté. On peut voir, près de l’église, un lion grossier en pierre, du 11ème siècle. Postés aux entrées des églises ou des cimetières de la Creuse, ils protégeaient les morts des mauvais esprits.
Sur cette même place, une fontaine était le point d’eau des Treignatois mais aussi l’ancien abreuvoir. Elle est surmontée d’une statue à l’effigie de Saint Julien. Celui-ci était originaire de Vienne dans le Rhône. Julien, officier romain se converti à la nouvelle religion (catholicisme) ce qui est très mal accepté par sa hiérarchie. Il est condamné à mort, il s’enfuit. Mais il est rattrapé près du village de Brioude en Auvergne. Les soldats le décapitent. Le culte de Saint Julien est vénéré jusqu’au 6ème siècle en Auvergne, près de quatre-vingt dix localités et communes portent son nom en France.