Photos prises en septembre 2020

 

 

La Fontaine Saint-Just de Trévé

 

Trévé aurait pour origine le mot breton « Treb » signifiant village, celui-ci est cité en 1149 dans la charte de fondation de l’abbaye de Lantenac. L’église Saint-Just  est reconstruite à partir de 1709, le clocher érigé en 1724, sa partie haute a été reprise en 1868.

Plusieurs autres modifications sont intervenues au fils des Siècles. Jusqu’en 1820 cet édifice religieux était sous la protection de Saint-Laurent.  A quelques centaines de mètres ce cette église s‘écoule la fontaine oraculaire Saint-Just.

Afin de connaître le sort réservé à un malade, le rite était  le suivant : on trempait  un linge ou un vêtement dans l’eau, le plus souvent une chemise. Si celle-ci surnageait l’affection bénigne serait guérie. Si la chemise descendait au fond de la fontaine, les jours du malade étaient  comptés. Si le vêtement flottait  entre deux eaux, la maladie était grave et la guérison incertaine, dans ce cas il fallait retirer la chemise de l’eau et la faire endosser par le malade en vue d’obtenir la guérison. La consultation de cette fontaine pouvait être directe ou indirecte, dans ce cas la famille recourait à un pèlerin par procuration, le plus souvent une femme, qui se chargeait moyennant rémunération du pèlerinage et de la question à poser.

L’architecture de la fontaine de Trévé est celle d’une fontaine à mur pignon dont les versants tombent  jusqu’à terre. A l’avant un bassin rectangulaire contient l’eau de la source, compte tenu de sa profondeur une grille métallique a été installée afin de palier à d’éventuels accidents. Sous le fronton une niche avec ouverture en plein cintre abritait autrefois une statue de Saint-Just. La pointe du Pignon est ornée d’une croix de pierre. Un peu plus loin un lavoir semi couvert a été réalisé.