La Fontaine Saint-Léon de Glénac de La Gacilly
Glénac, ce nom parait être une formation gauloise où l’on peut reconnaître le celtique glanno, “rive”, suivi du suffixe-akon. Au XVe siècle, on retrouve plusieurs appellations pour Glénac : Glennac, Glenac, Glegnac ou même Glennar. Depuis le 1er janvier 2017 la commune de La Gacilly a fusionné avec ses communes voisines dont celle de Glénac pour former une seule entité. Située au confluent de l’Oust et de l’Aff, le territoire de Glénac est une région marécageuse. Les marais, sont très poissonneux, et beaucoup d’habitants vont y pêcher le garceau, une anguille à ventre jaune.
En 590, Francs et Bretons s’affrontent dans les dits marais qui entourent aujourd’hui Glénac. Waroch, comte de Vannes, est à la tête de l’armée bretonne. Du côté des Francs, les deux chefs Beppolen et Ebrakher ne s’entendent pas sur la tactique à adopter. Au terme de trois jours de combat, les troupes de Beppolen sont encerclées et anéanties. Ebrakher, quant à lui, marche sur Vannes avec la plus grande partie des hommes.
C’est dans le cimetière de Glénac qu’est enterrée la fille aînée du célèbre corsaire Surcouf. La chapelle Saint-Léon (XVème siècle), reconstruite en 1921 ou 1925, est située dans ledit cimetière; il s’agit du seul reste de l’église du XVème siècle.
Comme dans beaucoup de hameaux bretons, à une chapelle, est associée une fontaine, à Glénac la fontaine sous le vocable de Saint-Léon est implantée au bord du marécage.
Son édification remonte au XVIIIème siècle, son maître d’œuvre est inconnu. Elle a été réalisée en moellon, l’eau y est inaccessible en raison de l’immense pierre scellée à l’avant. Au fond de l’édicule une stèle devait autrefois accueillir la statue à l’effigie du saint. La légende raconte que la statue de Saint-Léon s’était échouée sur la rive de Saint-Vincent-sur-Oust où les habitants la rejetèrent dans le mortier (marécage). Elle fut ensuite recueillie à Glénac.