La Fontaine Saint-Martin
La Fontaine Saint-Martin
Photos prises en juin 2013

 

 

La Fontaine Saint-Martin de Blond

 

Les Monts de Blond forment un îlot montagneux au nord de la Haute-Vienne, ils sont connus pour abriter de nombreux menhirs et dolmens du Néolithique mais aussi de nombreux chaos granitiques. Blond, sur le nom du village circulent de belles légendes comme celle de la cloche de l’église romane de l’Ordination de Saint-Martin édifiée au XIIème et fortifiée au XVème siècle. Ladite cloche (le gros bourdon) avait soi-disant le pouvoir d’éloigner l’orage. Les gens d’un bourg voisin décidèrent de s’en emparer, bien qu’ils aient pris soin d’en enrober le battant, sitôt descendue elle se mit à sonner ce qui réveilla les habitants du village qui purent ainsi la récupérer. Non découragés les voleurs revinrent en prenant beaucoup de précautions en particulier en entourant de draps les roues de la charrette. Mais en arrivant devant le château de Drouille propriété de la marraine du bourdon, celui-ci se mit à vrombir, ce qui permit à nouveau aux villageois de le recouvrer.

La fontaine sous la protection de Saint-Martin est établie au bord d’un ruisseau le long de la rue. Elle présente un bâtiment carré en pierre de taille coiffé d’une pyramide. Sur celle-ci a été posée une représentation de Saint-Martin en habit d’évêque, un bouquet a été attaché à la statue. En façade, de chaque côté de la porte deux murets ont été réalisés, à gauche un tuyau d’évacuation sort de la construction au-dessus du cours d’eau passant au pied de la fontaine. Tous les ans le dimanche suivant le 14 juillet avait lieu la procession de la Saint-Martin, celle-ci était célèbre pour obtenir la guérison des douleurs et des rhumatismes. L’eau était recueillie pour frotter les mains et les jambes endolories. Cette procession précédée de la Croix pouvait amener une pluie bienfaisante en période de sécheresse, en trempant le pied de la dite Croix dans la source de la fontaine. Il se raconte qu’en 1908 le porteur  de la Croix n’a pas respecté la tradition, au lieu d’en tremper le pied dans la fontaine, il immergea le Christ en prononçant les paroles suivantes : « Le monde en veux de l’eau, je crois qu’ils en auront leur aise ». Sur le chemin du retour un violent orage surprit la procession, la pluie tomba avec une telle violence, que l’Issoire qui coule sous le champ de foire, avait inondé tous les jardins qu’elle traverse.

 

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