La Fontaine Saint-Mathurin
La Fontaine Saint-Mathurin
Photos prises en septembre 2014

 

 

La Fontaine Saint-Mathurin de Lauzerte

 

La colline de Lauzerte fut un oppidum gaulois, le nom de la commune proviendrait du latin «lucerna», qui veut dire lampe, le site occupant une position idéale visible de loin. A la fin du XIIème siècle, un castelnau fut bâti, il préfigurait l’édification des bastides. La ville haute organise ses maisons autour de l’église et de la place Cornière, c’est un exemple de l’architecture médiévale. Les remparts étaient destinés pendant la guerre de Cent Ans à protéger la cité contre les assauts menés tantôt par les Anglais tantôt par les Français. La prospérité de Lauzerte reposa sur la présence d’une sénéchaussée secondaire (juridiction d’appel), créée entre 1450 et 1500 dont le ressort englobait une centaine de communes et qui fonctionna jusqu’au XVIIIème siècle. Les riches magistrats et marchands prospères y firent édifier des demeures de style gothique et renaissance. Au Moyen-Âge c’était une étape importante pour les pèlerins se rendant à Saint-Jacques de Compostelle.

Il existait au XIVème dans le cimetière, une chapelle sous la protection de Notre-Dame, elle fut détruite en 1562, puis reconstruite au XVIIIème siècle et placée sous la protection de Saint-Mathurin.

 

Il s’agit d’une petite construction couverte d’un toit à longs pans surmonté d’un clocher mur. Proche de cette chapelle, côtoyant les tombes, coule une fontaine sous le vocable du même Saint, selon l’inscription figurant sur un petit panneau de bois placé à côté.

Un portillon donne accès à un long escalier droit extérieur menant à un édifice dont la porte est aujourd’hui disparue, il abrite la source souterraine miraculeuse. L’ouvrage d’une certaine importance, date du XVIIIème siècle, il est réalisé en pierres et moellons et présente une voûte en berceau. Consacré à Notre-Dame, ce site avait acquis entre le XIIIème et le XVIIIème siècle une grande réputation suite à de nombreux miracles. C’était un lieu de pèlerinage très fréquenté. Les invalides qui y venaient s’aspergeaient d’eau au bord de la fontaine, ce qui explique la présence de la petite auge en pierre posée sur le mur de gauche en haut de l’escalier menant à la source. Lorsqu’ils retrouvaient leurs jambes ils accrochaient leurs béquilles, au plafond de la chapelle.

 

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