Photos prises en mars 2019

 

 

La Fontaine St-Nicodème ou N-D de la Rosée de Quéven

 

Saint-Nicodème est l’un des nombreux lieux-dits qui composent la commune de Quéven. Le premier patronyme du site était en 1484 « Loc-Maria », une chapelle y était mentionnée comme dévolue à la Vierge sous le vocable de Notre-Dame de la Rosée, jusqu’au XVIIIème siècle. Puis elle passe sous le patronage de Saint-Nicodème. Cette chapelle a probablement été fondée par les seigneurs de Kerousseau et de Rohans et édifiée vers 1578. Il s’agit d’un édifice mélangeant le gothique flamboyant et renaissance qui fut restauré à plusieurs reprises, c’est la seule chapelle épargnée lors de la guerre 1939-1945. Elle a d’ailleurs servi d’église paroissiale pendant la reconstruction de l’église du bourg. Vers 1974 délabrée elle fut fermée au culte. En 1977, un groupe d’habitants du quartier entreprit de la restaurer et créa l’Association des Amis Saint-Nicodème. Grâce aux diverses subventions, aux dons et à l’organisation de fêtes, de gros travaux furent entrepris. L’année 1978 vit renaître le Pardon qui est célébré tous les ans le premier dimanche de septembre.

A proximité de l’édifice religieux coule la fontaine sous la protection de Saint-Nicodème et celle de Notre-Dame de la Rosée. Il s’agit d’un édicule très sobre, composé d’un bloc rocheux vertical sommé d’une croix et percé d’une niche accueillant, dissimulée derrière une grille, une statue de la Vierge Marie de facture contemporaine. La source est incluse dans un bassin carré délimité par deux grosses pierres. Lors de l’ancien Pardon, les pèlerins se rendaient en procession à la fontaine qui se trouvait de l’autre côté de la départementale sur le chemin menant à Kerlébot. Le prêtre plongeait le cierge Pascal en chantant en latin : “Que l’action de l’Esprit Saint descende en plénitude dans cette fontaine”. Cette tradition a été reprise lors des Pardons actuels, mais se déroule à la fontaine proche de la chapelle. A l’ancienne fontaine on y plongeait aussi pour obtenir leur guérison, les enfants « en retard ». A Quéven, Saint-Nicodème était invoqué comme protecteur des animaux domestiques, spécialement des chevaux et des porcs. Les paysans venaient prier Notre-Dame de la Rosée afin d’obtenir les précipitations nécessaires aux récoltes.