Photos prises en août 2010

 

 

La Fontaine Saint-Pélerin de Bouhy

 

Aux premiers siècles de l’ère chrétienne, les Gallo-Romains ont occupé la crête de Bouhy. Lors du creusement de fondations dans le centre du bourg en 1853, une tombe a fortuitement été mise à jour, elle contenait les ossements de trois personnes et portait des inscriptions latines qui permirent d’établir que les matériaux employés à sa construction provenaient d’autels votifs consacrés au dieu Mars. L’inscription “à Mars Bolvinnus…” a donné lieu à de nombreuses polémiques. Certains archéologues ont vu là l’origine du nom de Bouhy, d’autres en restèrent à Baugiacus qui existait depuis le début de l’ère chrétienne, et qui devint Boiacum.

La fontaine Saint-Pélerin chante sous la pénombre des grands frênes. Les vestiges découverts aux abords immédiats de celle-ci témoignent que le site était déjà fréquenté pendant l’Antiquité. Ceux d’un aqueduc mis à jour au XIXe siècle donnent à penser que la source devait être captée pour alimenter en eau potable les lieux habités circonvoisins. Ce n’est qu’après la mort de saint Pélerin que le site a acquis son caractère sacré. Sa réputation de saint-guérisseur s’est perpétuée, et pendant des siècles les fidèles l’ont notamment invoqué contre la folie furieuse, les maladies purulentes de la peau et, bien évidemment, les morsures des bêtes venimeuses. Sur le Fronton deux inscriptions datant vraisemblablement de la réhabilitation de l’édifice : l’une porte en effet la mention “Sancte-Pérégrine intercède por nobis” (ce saint Italien né en 1265 décédé en 1345, avait subi l’amputation d’une jambe à la suite d’une gangrène, il est invoqué par les malades atteints de cancer), la seconde porte la phrase : ” Hic fons restauratus fuit anno salutis MMIV ” dont la traduction serait : Ceci est la source de salut restaurée année 2004.