La Fontaine Saint-Primel de Saint-Evarzec
Il est fait mention de la paroisse de Saint-Evarzec dans un inventaire des biens des Templiers de Bretagne datant de 1182, ces derniers étaient propriétaires de deux établissements l’un au lieu dit Mur le second à Creac’h Miquel, La seigneurie de Mur, puis celle du Moustoir (lieu dit) ont dominé l’histoire de la paroisse jusqu’à la Révolution. L’église Saint-Primel remonte en majeure partie au XVIème siècle, elle a remplacé un vieil édifice situé à l’emplacement d’un oratoire où Saint-Primel, disciple de Saint-Corentin venait faire retraite.
Cet édifice a été restauré entre 1848 et 1850, le clocher, ne possédant qu’une seule chambre de cloche a été reconstruit en 1900 par M.Le Naour, entrepreneur de Quimper.
Sur le placitre (élément de l’ancien enclos paroissial) une pierre tombale, coupée en deux dans le sens de la longueur et qui a perdu sa tête serait celle d’un templier et remonterait au XIIème siècle.
A l’intérieur de l’édifice religieux que nous n’avons pas pu visiter car il était fermé, il y aurait outre une statue de Saint-Primel, un reliquaire contenant un fragment d’un clou de la Vraie Croix ramené de Rome en 1526 par le recteur Yves Lohéac.
Un chemin permet d’accéder à la fontaine sous la protection de Saint-Primel. Un lavoir lui a été adjoint. La source est protégée par une construction maçonnée avec pignon à deux pentes et voûte profonde. Le bassin déborde de l’édifice, il est encadré de murets. La pointe du pignon est richement sculptée. A l’intérieur de l’édicule, deux statues en pierre, dont l’une est décapitée. Qui sont ces Saints représentés ? nous ne disposons pas d’information à ce sujet, il n’est pas invraisemblable de penser que l’une des deux représente Saint-Primel protecteur de la paroisse. Ce prêtre ermite, originaire du pays de Galles, se serait établi en Cornouailles dans une forêt près de Châteauneuf du Faou au Vème siècle. Saint-Corentin lui rendit plusieurs fois visite, afin de recevoir de lui quelques salutaires instructions. Lors de l’une de celles-ci, il souhaita dire une messe dans le petit oratoire de l’ermite. Ce dernier s’en alla quérir de l’eau, Saint-Corentin l’attendit longtemps, mais tout à coup il vit revenir le vieillard tout doucement à petits pas épuisé par son long trajet vers la fontaine et parce qu’il boitait. Saint-Corentin supplia le Seigneur de lui octroyer de l’eau à proximité de son ermitage, puis célébra la messe. Après l’office Dieu exauça sa prière, puisqu’à l’endroit où il planta son bâton une source jaillit, les deux Saints rendirent alors grâce à Dieu.