La Fontaine Saint-Roch de Moëlan-sur-Mer
Selon certains historiens Moëlan-sur-Mer vient de Moë, un moine breton du VIème siècle d’origine irlandaise, et de lann (monastère). Pour d’autres, il s’agirait d’un “Médiolanum” romain (lieu particulier à vocation sacrée) ou de “Mouest Lann” (terre humide). L’abbaye de Landévennec avait en Moëlan des dépendances importantes, dont la seigneurie de Tréogan. Au XIIème siècle, les templiers installent sur ce territoire une aumônerie et une maladrerie. Moëlan devient commune en 1792. Afin d’éviter la confusion avec Meslan, le nom de la commune devient Moëlan-sur-Mer par décret de 1929.
Situé dans les terres, le bourg abrite une superbe chapelle dédiée à Saint-Philibert et Saint-Roch. Elle fut érigée en 1516 en l’honneur de Saint-Philibert, dont une relique de ce saint fut donnée par le curé de Tournus, où elles avaient été mises en sécurité vers 875 lors des invasions normandes. Elle est aussi dédiée à saint Roch depuis les épidémies de peste du Moyen-Âge. L’édifice porte sur l’aile sud la date de sa restauration en 1599 et le nom du maître d’ouvre Henry Corn. On accomplissait ici le rituel de la chemise pour soulager les enfants des maux de ventre. Près de la chapelle un calvaire du 16ème siècle.
La fontaine constituait le point d’eau principal des habitants du village, mais aussi de lavoir. C’est un édicule rectangulaire, comprenant un toit à bâtière recouvrant une arcade dans laquelle une niche voûtée en coquille abrite la statue de Saint-Roch (aujourd’hui mutilée). Entourée d’un muret à bancs de pierre, elle comporte deux bassins . L’eau du premier dédiée à Saint-Roch, guérissait les maladies contagieuses, celle du second sous l’égide de Saint-Philibert soulageait les maux de ventre.