La Fontaine Saint-Sauveur
La Fontaine Saint-Sauveur
Photos prises en mars 2017

 

La Fontaine Saint-Sauveur de Pleumeur-Bodou

 

Dans les procès en canonisation de Saint-Yves, la paroisse de Pleumeur-Bodou est citée sous le patronyme « Quadam ecclesia vocata Plebe Magna Podou ». En effet en 1330 Dame Olivia, veuve du seigneur Olivier Charruel chevalier de la paroisse de Pleumeur a déposé lors de l’enquête sur la vie de Saint-Yves dans ce but. Erigée en commune en février 1790, Pleumeur-Bodou a vu se créer sur son territoire la paroisse de l’Ile Grande en 1923 à laquelle on accède par une route étroite et un pont enjambant l’estran. Le territoire de l’Ile Grande (dédié comme sa chapelle au Saint-Sauveur) était jadis une possession de l’abbaye de Redon. La principale activité sur ce site était l’exploitation du granit qui a débuté dès la fin du Moyen-Âge. Entre les année 1860 et 1910 cette activité sera à son apogée, 800 tonnes par jour sont extraites et serviront à la construction de phares, de gares, d’églises etc. La pénurie de main d’oeuvre pendant la Première Guerre Mondiale la demande de granit diminue, mal payés les ouvriers quitterons les exploitations, des conflits d’intérêt et l’avènement du bitume verront le déclin final des carrières dont l’extraction cessera complètement en 1989.

C’est non loin du cimetière face à Porz ar Bago, qu’est implantée la fontaine Saint-Sauveur. Il s’agit d’une fontaine à mur pignon, avec une ouverture en plein cintre à deux claveaux, elle possède une niche, deux murets courts entourent le bassin, les murs de l’enclos sont à chaperon. Selon la légende, les fiancés s’y rendaient avant de convoler en justes noces. Agenouillés l’un en face de l’autre le long de la bordure de granit, chacun d’eux lançait un morceau de mie de pain à la surface de l’eau. Si les deux fragments se rejoignaient c’était de bonne augure et le mariage pouvait se réaliser sans crainte, dans le cas contraire il valait mieux renoncer. Les eaux de la fontaine avaient également le pouvoir d’aider les enfants qui tardaient à marcher, il fallait alors plonger trois fois de suite les jambes du bambin dans le bassin

 

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