La Fontaine Saint-Thiébaud ou Fontenotte de Sermange
Le toponyme de Sermange serait issu du latin Sarmaticas (terres des Sarmates peuple scythique de nomades des steppes. Certains groupes de Sarmates après les nombreux conflits les ayant opposé obtiennent de Rome le statut de fédérés (alliés par traité pouvant résider dans l’empire contre service militaire) pour protéger les camps situés sur la voie Agrippa sur l’axe Rome-Boulogne-sur-Mer tel que celui de Cora dans l’Yonne. Trois des cinq villes nommées Sermaise en France doivent leur nom à ces différents relais. Sermange dépendait de la seigneurie de Gendrey. L’église, placée sous la protection de Saint-Etienne et située sur une éminence est mentionnée pour la première fois au XIIème siècle. Reconstruite au XVIIème siècle et modifiée au XIXème, son clocher a été restauré en 1984.
En contrebas de l’édifice religieux est établie la Fontaine Saint-Thiébaud ou de la Fontenotte. Un panneau placé à proximité nous en conte l’histoire :
« Le puisard surmonté d’un pavillon percé de trois larges ouvertures en plein cintre, est suivi par un abreuvoir, puis un lavoir. Ce dernier est surmonté d’un toit pour protéger les laveuses de la pluie et du soleil. La Fontenotte anciennement dénommée Fontaine Saint-Thiébaud a été reconstruite en 1823 par l’architecte Dez. Elle est inscrite Monument Historique depuis 1941.
Mentionnée dans le rapport d’Antoine Louis Attiret en 1767 :
« La fontaine dite de Saint-Thiébaud près de l’église est si dégradée qu’il n’y a plus que les ruines d’un ancien lavoir (…) ne renfermant qu’une mare d’eau bourbeuse dans laquelle les animaux sont obligés de s’enfoncer. Le réservoir principal ou puisard est également ruiné. Pour mettre la fontaine en état de service, il est indispensable de construire à neuf et en pierre de taille, un bassin principal pour la source avec la solidité et le soin convenable, de construire ensuite un second bassin pour abreuvoir et un troisième pour lavoir.. » .
Selon Duvernois et Wilt, cette fontaine aurait été construite en 1768 comme la grande fontaine. En 1821 il est nécessaire de la rénover « car tombant de vétusté, elle n’offre plus qu’une eau fétide insuffisante pour le bétail et les incendies »
En 1821 Dez architecte Dolois dresse plans et devis de la reconstruction. Comme pour la grande fontaine, les travaux aboutissent en 1823. Située en contrebas de l’église et du cimetière, la fontaine offre une qualité de l’eau remise en question en 1859, à cause des pollutions en matières organiques. En fait, toutes les eaux de Sermange contiennent ces matières organiques, mais n’ont pas de principe pernicieux ».