La Fontaine Saint-Thivisiau de Landivisiau
Le développement de Landivisiau prend de l’importance au Moyen-Âge lors de la construction de la seigneurie de Daoudour, il ne reste aucun vestige du château détruit pendant les guerres de la Ligue à la fin du XVIème siècle. Au carrefour de plusieurs voies de communication, la cité devient l’une des principales villes du Léon, elle est particulièrement connue par le commerce du cheval et ses foires qui attiraient au siècle dernier des acheteurs venus de l’Europe entière.
L’origine de la fontaine remonterait à l’âge de fer qui va de -700 à l’an 0. Les fouilles archéologiques de 1985, sur le site ont révélé la présence d’un lec’h (stèle tronçonnique, qui dans les temps anciens, signalait la présence d’un lieu sacré). La fontaine est sous la protection d’un moine du nom de Thivisiau venu s’installer en ces lieux et y fonder au Vème siècle un monastère, Lann en breton, d’où l’origine du nom de la ville, Lann Thivisiau, le monastère de Thivisiau. Le site actuel de la fontaine est composé d’un lavoir abrité par une verrière et constitué de trois grands bassins successifs reliés à celui de la source par une petite canalisation à ciel ouvert. Situé en contrebas de la rue, le débouché de la source est surmonté d’un grand panneau de Kersantite de style flamboyant. Plusieurs moines, nonnes, et des anges y sont représentés, en particulier l’un tenant un écusson de la famille de Tournemine, à sa droite la Sainte-Trinité (le Père, le Fils et le Saint-Esprit). Cette grande plaque, constituait à l’origine, l’une des parties latérales du gisant de Sieur de Coat-Meur, seigneur de Tournemine. Le tombeau se trouvait dans le cœur de l’ancienne église paroissiale, détruite puis reconstruite au XIXème siècle.
Cette fontaine (oraculaire) était fréquentée par les jeunes gens au sujet de leur futur mariage. Si l’aiguille retirée discrètement du corsage de la jeune fille, jetée dans l’eau, flottait, celle-ci était vertueuse. Certaines mères venaient aussi y recommander leur bébé.