La Fontaine Saint-Trémeur
La Fontaine Saint-Trémeur
Photos prises en septembre 2021

 

 

La Fontaine Saint-Trémeur de Saint-Aignan

 

Le patronyme de Saint-Aignan est une déformation du nom d’un saint breton Iunan, dont il est fait mention en 1184 par Alain III de Rohan dans la charte de fondation de l’abbaye de Bon Repos. Il existait une motte féodale « Motten-Morvan » au Corboulo site où semble-t-il se seraient établis les Templiers. Ancienne trève de la paroisse de Cléguérec , Saint-Aignan est érigée en paroisse en 1802, depuis 1790 c’était une commune, elle est située le long du Blavet en aval du barrage de Guerlédan.

Une chapelle sous la protection de Sainte-Tréphine a été construite en 1897 à l’endroit où la Sainte aurait été décapitée sur le site de Castel-Finans. La fontaine associée à cette chapelle est placée sous la protection de Saint-Trémeur fils de Sainte-Tréphine. Il s’agit d’un édifice néogothique offrant un grand pignon tombant jusqu’à terre avec des  murets d’enclos. Elle présente une ouverture en ogive à moulure galbée ornée de feuillage avec fleuron de couronnement. La statue à l’effigie de  Saint-Trémeur,  protégée par une grille,  repose  sur un socle semi circulaire orné de petites arches. Tous les ans au mois de mai, est célébré le Pardon de Sainte-Tréphine, à cette occasion une procession a lieu jusqu’à la fontaine qui marquait le culte traditionnel avant l’édification de la chapelle.

Saint-Trémeur  fils de Sainte-Tréphine fut confié par sa mère ressuscitée  au monastère de Rhuys où il fut élevé par Saint-Gildas. Sa vie était accompagnée de miracles que Dieu accomplissait par son ministère, retrouvé par son père il fut décapité par ce dernier. Son culte se répandit  en Bretagne. Saint-Trémeur, saint-céphalophore, est invoqué pour guérir les maux de tête.

Cette fontaine est considérée comme une fontaine du déluge. Dans le livre “Les Fontaines de Bretagne”, les auteurs  Albert Poulainet et Bernard Rio nous fournissent quelques éléments sur cette fontaine : «  La fontaine correspond à l’œil de la mer, une coupe sans fond où le Blavet prendrait sa source. Ce gouffre insondable communique avec les régions infernales.  En un instant l’œil de la mer est capable de déchainer un déluge universel si Dieu, de ses propres mains, n’avait creusé le Blavet . Selon la légende, un enfant devait y être préposé à la garde des eaux pendant la nuit de la Saint-Sylvestre. Il était placé dans un tonneau ouvert, muni d’un cierge de cire bénit, et d’une livre de pain. » .

 

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