La Fontaine Saint-Uniac de Saint-Uniac
La création de la paroisse remonterait au IXème siècle, suite au démembrement de celle d’Iffendic. Jusqu’à la Révolution l’abbaye de Saint-Méen y possède le prieuré qui aurait été fondé au VIème siècle par Saint-Uniac. Le patronyme de Saint-Uniac aurait peut-être pour genèse Saint-Winniau compagnon de Saint-Samson. Saint-Uniac originaire d’Irlande devint l’un des religieux les plus fervents du monastère de Dole créé par Saint-Samson, puis il fut le collaborateur de Saint-Méen lorsque celui-ci fonda son abbaye à proximité du Meu. Après de longues années de vie monastique, il obtint du bienheureux maître l’autorisation de se retirer dans le vallon solitaire et couvert de bois qui porte aujourd’hui le patronyme “Saint-Uniac”. Des disciples vinrent le rejoindre, formant ainsi un petit prieuré. Le Saint utilisa à plusieurs reprises les pouvoirs que Dieu lui avait donnés pour soulager la population qui s’était établie autour de son prieuré. C’est ainsi que lors d’une grande sécheresse, il fit jaillir miraculeusement une source en plantant son bâton.
L’eau de cette source intarissable était réputée guérir les maladies de la peau, ce qui explique son autre appellation : “Fontaine des Galleux”. D’importantes processions étaient organisées au moins depuis le XIIème siècle, lors de la fête du Saint célébrée le 2 Août. L’eau sourd dans un bassin carré sur lequel est gravé la mention suivante : “À Saint-Uniac les rapatriés reconnaissants 1940-1945 “. Elle s’écoule ensuite via un canal vers le bassin où les pieux fidèles pouvaient se laver à volonté. La niche surmontant la source est fermée par une vitre, elle abrite une statue en bois représentant le Saint-Protecteur. Cette fontaine était très vénérée jusqu’à la fin du XIXème siècle, et dans la première moitié du XXème siècle des cérémonies y étaient organisées, maintenant les pèlerins s’y rendent individuellement.
Le calvaire aujourd’hui mutilé devait, d’après les caractères iconographiques du Christ, les deux statues qui sont à ses côtés et les quatre orantes qui occupent les faces latérales de la croix, appartenir au XIIème siècle.