La Fontaine Saint-Vincent Le Hézo
L’origine du nom Le Hézo en breton Hezoù reste inexpliquée. En 1790 le Quartier du Hézo fut érigé en commune relevant du canton de Surzur. Le prieuré et ses dépendances furent vendus, le 23 décembre 1792, pour la somme de 27.000 livres. Il y avait des maisons, des jardins, des vignes, des champs, des prés, un marais de 107 œillets, et un moulin a eau avec toutes ses dépendances. En 1802 à la restauration du culte, Le Hézo fut organisé en succursale, comme les autres communes. Supprimé comme paroisse en 1808 et réuni à Surzur, il en a été détaché de nouveau par ordonnance du 26 janvier 1820.
Le territoire de la commune dispose de cinq fontaines, la plus remarquable étant celle de Saint-Vincent de Saragosse, patron des vignerons. Édifiée en granit, elle est couronnée d’une toiture pyramidale, soutenue par des piles carrées. Son linteau porte la date de 1881. Une petite niche abrite une statue du Saint. C’est un lieu mythique où le 25 janvier de chaque année, un pèlerinage en l’honneur de Saint-Vincent (patron de la commune) achève son périple débuté à l’église.
Saint-Vincent de Saragosse Diacre subit le martyr à Valence lors des persécutions de Dioclétien en 304. Il a été torturé sur une maie de pressoir, ce qui explique le fait qu’il soit saint patron des vignerons (symbolique du sang ayant coulé dans le pressoir à la place du vin. Ce patron des vignerons sut dominer les plus cruels supplices et, malgré ses souffrances, il chantait, riait et répondait avec humour aux humeurs de son tortionnaire, au point que saint Augustin dira de lui : “A travers cette ténacité, on discerne la puissance de Dieu.” La légende de Vincent a été rapportée en premier lieu par le poète Prudence (348-415) dans “La Couronne des Martyrs”. Son culte s’étendait à la totalité de l’empire romain dès l’époque de saint Augustin (354-430).