La Fontaine Sainte-Agathe d’Altillac
Altillac dont le nom latin est Altus Locus (qui veut dire le haut lieu) se trouve situé en limite du département du Lot. Cet ancien chef-lieu d’une vicarie carolingienne était un poste de défense avancé de Beaulieu. D’abord situé sur un promontoire, le village s’est développé jusqu’à la création d’un port sur la Dordogne. Sur son territoire la commune recense de nombreux châteaux et deux églises, l’une de style gothique sous le vocable de Saint-Etienne est implantée dans le bourg, l’autre dédiée à Sainte-Agathe est localisée au village de Fontmerle.
Les communes disposaient de nombreuses fontaines, à Fontmerle la source est placée sous le vocable de Sainte-Agathe, qui protégeait les habitants des méfaits de la foudre. Cette fontaine est installée sur le bord de la route à l’avant du talus. L’eau est protégée par une construction de pierre à toit à deux pans orné d’un fronton surmonté d’une croix. A l’avant sous l’arche une grille de fer forgé protège l’accès à la source, de chaque côté de celle-ci, deux pierres en sailli, permettaient de poser les seaux.
Sainte-Agathe (dont le nom signifie bonté) serait née au IIIème siècle en Sicile. Quintien proconsul gouverneur de Catane et Palerme désirait en faire son épouse. Agathe s’était vouée à Dieu et refusa ses avances. Malgré ses demandes réitérées et les pressions pour la faire changer d’avis et abandonner sa foi Agathe ne céda pas. Fou de rage Quintien la fit jeter en prison et torturer, elle y perdit la vie. Son décès fut accompagné d’un tremblement de terre qui ébranla toute la ville de Catane. Au premier anniversaire de sa mort, l’Etna entra en éruption, déversant son flot de lave en direction de Catane. La légende raconte : les habitants s’emparèrent du voile qui recouvrait la sépulture d’Agathe et le placèrent devant le feu qui s’arrêta aussitôt, épargnant la ville. Le culte de la Sainte dépassa rapidement la Sicile, on l’invoque pour se protéger des tremblements de terre, des éruptions volcaniques et de la foudre.