La Fontaine Sainte-Anne de Fouesnant
Les menhirs de Beg-Meil témoignent de l’occupation très ancienne du territoire de Fouesnant. Au Xe siècle la paroisse est citée dans le Cartulaire de Landévennec. La période révolutionnaire est marquée par la révolte de Fouesnant avec à sa tête Alain de Nédélec. Devant la persistance de la rébellion le directoire du département, en juillet 1792, envoie 150 hommes à Fouesnant, ils mettent en déroute les insurgés. Nédélec sera arrêté, condamné à mort et exécuté en 1793.
La chapelle gothique accostée de deux tourelles rondes fut édifiée en 1685.
Sur la façade, la niche entre les deux frontons semi-circulaires, accueille une représentation de Sainte-Anne accompagnée de Marie. A proximité de l’édifice religieux, en contrebas, coule une source également sous le vocable de la Sainte.
L’édicule se compose d’un mur pignon surmonté d’une croix de pierre, de chaque côté un muret d’enclos enserre en partie un bassin rectangulaire. La stèle n’est pas ornée d’une statue, mais d’une petite niche de bois au fronton sculpté, à l’intérieur est collée une gravure représentant Sainte-Anne accompagnée de la Vierge Marie. La fontaine alimente le grand lavoir qui lui a été adjoint. A l’arrière de la construction une curieuse pierre moussue creusée en son centre fait office de bénitier. Jusqu’au début du XXème siècle, les mères fouesnantaises venaient plonger dans l’eau de la fontaine leurs enfants nouveau-nés afin de les rendre plus robustes. La dévotion à Sainte-Anne de Fouesnant existe de longue date, le site a toujours été un lieu de ferveur important pour les marins pêcheurs de Concarneau qui venaient demander la protection de leur Sainte-Patronne.