- La Fontaine Sainte-Anne
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La Fontaine Sainte-Anne de Vélars-sur-Ouche
Il y a 1400 ans, VILLARIS (devenu Velars) était une cité mérovingienne. Lors de l’implantation du lotissement des « Charmilles » à la Verrerie en 1973, les engins de terrassement mirent à jour une nécropole contenant 62 tombes identifiables et datées de la première moitié du VIIème siècle. Vers le XVème siècle, Velars-sur-Ouche connut une activité industrielle importante, forges, carrières, tuilerie, moulins, puis au XIXème siècle et début du XXeme : verrerie, papeterie, fours à chaux, huilerie, fabrique de moutarde, fonderie de cloches… De toutes ces industries, il ne reste qu’Electro-Centre, installé en 1947 et spécialisé dans la fabrication de pierres à briquets. Pendant plus de 50 ans, Velars a eu la particularité de disposer de 2 gares, l’une toujours en service à la Verrerie sur la ligne Paris-Dijon-Lyon, l’autre baptisée Velars-La-Cude sur la ligne Dijon-Epinac, aujourd’hui disparue.
La chapelle de Notre-Dame d’Étang sur la montagne éponyme domine la vallée de l’Ouche au niveau de Velars. C’est encore aujourd’hui un important lieu de pèlerinage bourguignon. L’histoire de Notre-Dame d’Étang commence en 1435, lorsqu’au sommet de la colline d’Étang, à proximité du hameau de La Cude, deux bergers découvrirent, enterrée, une statuette en pierre de la Vierge à l’Enfant vraisemblablement cachée ici lors des invasions barbares. Les Bénédictins de l’abbaye Saint Bénigne, en 1526, bâtiront la première chapelle, de style gothique, pour y abriter la statue miraculeuse. Notre-Dame d’Étang devint très vite le principal site de pèlerinage de la région
Des personnages illustres s’y rendront : le Duc de Bourgogne Philippe le Hardi et sa femme Marguerite de Flandres en 1371 ; ils furent suivis plus tard de Saint François de Sales (qui composa une prière à ND d’Étang), de Sainte Jeanne de Chantal, de Bossuet, du prince de Condé, d’Anne d’Autriche … Louis XIV lui-même vint y prier en 1651.
Les moines de l’ordre des Minimes remplacent les Bénédictins et font édifier en 1633 un couvent et une hostellerie et agrandir la chapelle. A la Révolution le sanctuaire de la statue miraculeuse s’installa alors définitivement dans l’église de Velars, lors de la destruction de la chapelle et du monastère. A l’emplacement de ce dernier une croix de pierre a été érigée , en face on peut encore voir l’entrée de la cave de l’hostellerie.
- Croix à l’emplacement de l’ancien monastère
- Détail de la Croix
- Entrée de la cave
Deux sources prennent naissance sur le plateau Saint-Joseph, a mi-chemin du sommet de la montagne, celle de l’ancien établissement hôtelier monastique, est incluse dans une construction le long de la roche. Dans les années 1900, elle était captée.
- Edicule abritant la source
- Edicule abritant la source de l’ancien monastère
- Bassin recevant l’eau de la source
Le plateau Saint-Jospeh sur le versant Nord-Est, abrite à l’extrémité sud la seconde source sous le vocable de Sainte-Anne, la mère de la Vierge Marie. Elle ne tarit jamais, on lui attribuerait même des propriétés miraculeuses. Elle servait vraisemblablement aux pèlerins qui se rendaient à Notre-Dame d’Etang. Les bouquets de fleurs témoignent d’une importante fréquentation. Sa configuration actuelle date environ de 1900. Sur le mur circulaire qui abrite la statue on peut lire : « toi qui passe prie Sainte-Anne ». Une ligne de chemin de fer longeait cette fontaine, elle servait à monter les matériaux au sommet de la montagne de Notre-Dame d’Etang, lorsque l’abbé Javelle curé de Velars, devant l’afflux des pèlerins à la fin du XIXème siècle décida de l’édification d’un bâtiment plus grandiose, surmonté d’une majestueuse Vierge, à l’emplacement de la découverte de la statue.
- Voie de chemin de fer à côté de la fontaine
- Copie d’une aquarelle représentant le site
La construction dura 19 ans de 1877 à 1896, la chapelle octogonale est surmontée d’une tour lanterne coiffée d’une coupole, une puissante colonne centrale supporte une magnifique Vierge à l’enfant de huit mètres de haut et pesant dix tonnes, initialement dorée à l’or fin. Des travaux de réhabilitation ont été réalisés en 1972, d’autres sont indispensables, mais le coût en est très élevé, et pour des raison de sécurité, la commune propriétaire de l’édifice, a du procéder à sa fermeture en attendant les 2,5 millions d’euros nécessaires pour la restauration de ce monument unique, une souscription a d’ailleurs été lancée à cet effet par l’association « les Amis de Notre-Dame d’Etang » et « la Fondation du Patrimoine ».
Nous remercions Monsieur Alain Striffling (Association des Amis de Notre-Dame d’Etang pour les informations qu’il nous a aimablement transmises, dont cet historique est extrait, et pour la copie de la carte postale et de l’aquarelle ci jointes.