La Fontaine Sainte-Anne
La Fontaine Sainte-Anne
Photos prises en septembre 2010

 

 

La Fontaine Sainte-Anne de Vélars-sur-Ouche

 

Il y a 1400 ans, VILLARIS (devenu Velars) était une cité mérovingienne. Lors de l’implantation du lotissement des “Charmilles” à la Verrerie en 1973, les engins de terrassement mirent à jour une nécropole contenant 62 tombes identifiables et datées de la première moitié du VIIème siècle. Vers le XVème siècle, Velars-sur-Ouche connut une activité industrielle importante, forges, carrières, tuilerie, moulins, puis au XIXème siècle et début du XXeme : verrerie, papeterie, fours à chaux, huilerie, fabrique de moutarde, fonderie de cloches… De toutes ces industries, il ne reste qu’Electro-Centre, installé en 1947 et spécialisé dans la fabrication de pierres à briquets. Pendant plus de 50 ans, Velars a eu la particularité de disposer de 2 gares, l’une toujours en service à la Verrerie sur la ligne Paris-Dijon-Lyon, l’autre baptisée Velars-La-Cude sur la ligne Dijon-Epinac, aujourd’hui disparue.

La chapelle de Notre-Dame d’Étang sur la montagne éponyme domine la vallée de l’Ouche au niveau de Velars. C’est encore aujourd’hui un important lieu de pèlerinage bourguignon. L’histoire de Notre-Dame d’Étang commence en 1435, lorsqu’au sommet de la colline d’Étang, à proximité du hameau de La Cude, deux bergers découvrirent, enterrée, une statuette en pierre de la Vierge à l’Enfant vraisemblablement cachée ici lors des invasions barbares. Les Bénédictins de l’abbaye Saint Bénigne, en 1526, bâtiront la première chapelle, de style gothique, pour y abriter la statue miraculeuse. Notre-Dame d’Étang devint très vite le principal site de pèlerinage de la région

Des personnages illustres s’y rendront : le Duc de Bourgogne Philippe le Hardi et sa femme Marguerite de Flandres en 1371 ; ils furent suivis plus tard de Saint François de Sales (qui composa une prière à ND d’Étang), de Sainte Jeanne de Chantal, de Bossuet, du prince de Condé, d’Anne d’Autriche … Louis XIV lui-même vint y prier en 1651.

Les moines de l’ordre des Minimes remplacent les Bénédictins et font édifier en 1633 un couvent et une hostellerie et agrandir la chapelle. A la Révolution le sanctuaire de la statue miraculeuse s’installa alors définitivement dans l’église de Velars, lors de la destruction de la chapelle et du monastère. A l’emplacement de ce dernier une croix de pierre a été érigée , en face on peut encore voir l’entrée de la cave de l’hostellerie.

Deux sources prennent naissance sur le plateau Saint-Joseph, a mi-chemin du sommet de la montagne, celle de l’ancien établissement hôtelier monastique, est incluse dans une construction le long de la roche. Dans les années 1900, elle était captée.

 

Le plateau Saint-Jospeh sur le versant Nord-Est, abrite à l’extrémité sud la seconde source sous le vocable de Sainte-Anne, la mère de la Vierge Marie. Elle ne tarit jamais, on lui attribuerait même des propriétés miraculeuses. Elle servait vraisemblablement aux pèlerins qui se rendaient à Notre-Dame d’Etang. Les bouquets de fleurs témoignent d’une importante fréquentation. Sa configuration actuelle date environ de 1900. Sur le mur circulaire qui abrite la statue on peut lire : “toi qui passe prie Sainte-Anne”. Une ligne de chemin de fer longeait cette fontaine, elle servait à monter les matériaux au sommet de la montagne de Notre-Dame d’Etang, lorsque l’abbé Javelle curé de Velars, devant l’afflux des pèlerins à la fin du XIXème siècle décida de l’édification d’un bâtiment plus grandiose, surmonté d’une majestueuse Vierge, à l’emplacement de la découverte de la statue.

 

La construction dura 19 ans de 1877 à 1896, la chapelle octogonale est surmontée d’une tour lanterne coiffée d’une coupole, une puissante colonne centrale supporte une magnifique Vierge à l’enfant de huit mètres de haut et pesant dix tonnes, initialement dorée à l’or fin. Des travaux de réhabilitation ont été réalisés en 1972, d’autres sont indispensables, mais le coût en est très élevé, et pour des raison de sécurité, la commune propriétaire de l’édifice, a du procéder à sa fermeture en attendant les 2,5 millions d’euros nécessaires pour la restauration de ce monument unique, une souscription a d’ailleurs été lancée à cet effet par l’association “les Amis de Notre-Dame d’Etang” et “la Fondation du Patrimoine”.

Nous remercions Monsieur Alain Striffling (Association des Amis de Notre-Dame d’Etang pour les informations qu’il nous a aimablement transmises, dont cet historique est extrait, et pour la copie de la carte postale et de l’aquarelle ci jointes.

 

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