Photos prises en mai 2012

 

La Fontaine Sainte-Madeleine de Vézelay

 

Vézelay était en 858 une abbaye moniale, les religieuses furent remplacées par des moines. Le monastère est ravagé par les normands en 887, c’est alors que les moines se réfugient sur la colline voisine et fondent une nouvelle abbaye sur le site actuel. Au XIIe siècle, la présence des reliques de Marie Madeleine fait de Vézelay un des hauts lieux de la chrétienté et devient un passage obligé du pèlerinage vers Saint-Jacques de Compostel. En 1146 Bernard de Clairvaux fait à Vézelay son appel pour la 2ème croisade. Dès le milieu du XIIème siècle, la guerre de Cent Ans et les luttes incessantes entre duc de Nevers, roi de France et duc de Bourgogne et les rumeurs sur l’authenticité des reliques de Sainte-Madeleine, signent le déclin de l’abbaye. Elles est en piteux état à la veille de la Révolution, presque toutes les dépendances monastiques sont détruites. Début du XIXème siècle, la commune cherche à sauver l’édifice, mais manque de moyens. Prosper Mérimée, alors Inspecteur général des Monuments historiques, obtiendra les subsides nécessaires. En 1840 la restauration est confiée au jeune architecte Violet-Le-Duc. Les pèlerinages reprennent vers 1870. L’abbaye est redevenue monastique, des moines bénédictins, puis des franciscains l’occupent, aujourd’hui c’est la fraternité monastique de Jérusalem qui s’occupe de l’animation.

Quatre routes mènent à Vézelay. En empruntant celle du Nord, qui passe par Givry, à la sortie de Saint-Père de Vézelay dans la direction d’Asquins, au pied de la colline, un chemin vous permet d’accéder à l’antique fontaine Sainte-Madeleine où jadis les pèlerins se lavaient de leur crasse. Une excavation voûtée avec ouverture en plein cintre abrite la source incluse dans le contrefort du coteau, au dessus la niche n’accueille plus de statue. Une canalisation de pierre amène l’eau au lavoir qui a été adjoint à la fontaine. Sainte Marie-Madeleine de laquelle Notre-Seigneur chassa 7 démons devint l’une des ses disciples, elle le suivait partout où il allait. Lors du crucifiement, elle se tient à distance, mais, après la descente de croix, elle suit Joseph d’Arimathie, au matin de Pâques c’est elle qui, la première, recevra la révélation du Christ ressuscité quand le jardinier se fait reconnaître.