La Fontaine Sainte-Philomène
La Fontaine Sainte-Philomène
Photos prises en mars 2017

 

 

La Fontaine Sainte-Philomène Le Haut-Corlay

 

Le Haut-Corlay aurait pour origine le breton « Koz-Korl » (le Vieux Corlay). Dès 1427, il existe une distinction entre Corlay et Haut-Corlay, cette dernière paroisse ne faisant pas partie de la châtellenie de Corlay mais de la seigneurie de Quintin dirigée par la famille La Rivière. Les plus anciens monuments de l’histoire armoricaine, le Tertre-aux-Coulombs, point de jonction des frontières des tribus gauloise Curiosolites, Osismiennes et Vénètes est situé sur le territoire du Haut-Corlay à proximité de source de l’Oust et du Gouët. L’église sous le vocable de Notre-Dame et Sainte-Philomène date de 1764, elle a remplacé l’édifice religieux du XVIème siècle qui fut détruit par un incendie. Cette église renferme de nombreux blasons sculptés ou peints sur les murailles et des enfeus.

Cent mètres en contre bas de l’église, totalement close par des murs sur trois côtés, est localisée la Fontaine dédiée à Sainte-Philomène. Implantée au dessous du niveau de la route on y accède par quelques marches. Cette fontaine adossée à un mur présente un fronton triangulaire sommé d’une sphère portant une croix, il repose sur deux petites colonnes disposées sur des piles constituées de blocs de granit taillés. La structure entourant la source a été modifiée comme le laisse à penser les sculptures à l’avant des murets latéraux. Des plaques en façade et sur le bassin d’arrivée d’eau interdisent l’accès à cette source, quel en est le motif ? Toutefois le lieu est parfois fréquenté comme le démontre le pot de fleurs installé au pied de la niche abritant une statue à l’effigie de Sainte-Philomène. Cette Sainte vierge et martyre de l’église catholique a fait l’objet d’un culte à partir de 1805, lorsque ses restes furent transportés de la catacombe de Priscille où ils furent découverts jusqu’à Mugnano del Cardinale.

En 1833 une religieuse napolitaine aurait eu une vision de Sainte-Philomène lui révélant qu’elle était une princesse grecque et lui retraçant son martyre à l’âge de 13 ans sous le règne de Dioclétien empereur d’Orient. De nouvelles découvertes faites dans les catacombes de Priscille ont semé le doute et le Saint-Siège en 1961 a ordonné que son nom soit retiré du calendrier liturgique. Toutefois ses reliques sont toujours vénérées et elle fait l’objet de dévotion en différents endroits dans le monde. Cet évènement ou peut-être des mesures de sécurité et de pollution sont à l’origine de la condamnation de cette source.

 

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