La Font’Grand
La Font’Grand
Photos prises en septembre 2014

 

 

La Font’Grand de Clairac

 

Le village de Clairac s’est constitué autour d’une abbaye bénédictine dont la date de fondation est imprécise tantôt attribuée à Pépin le Bref, tantôt à Charlemagne. Toutefois dès le XIème siècle il est fait mention d’un abbé la dirigeant. Cette abbaye est devenue au XIIème siècle la plus puissante de l’Agenais. Au Moyen-Âge ses possessions sont nombreuses, l’ensemble des bâtiments date de cette époque. Au XVIème siècle la doctrine protestante s’enracine dans la cité qui devient avec Nérac le principal foyer du protestantisme en Agenais. En 1535, ce fut une des premières villes de France où s’affrontèrent les catholiques et les protestants. L’épisode guerrier se termine lors de la prise de la place en 1620 par Louis XIII. Le culte réformé est rétabli dès la Grâce d’Ales. Malheureusement en 1685 la révocation de l’Édit de Nantes et la politique répressive conduit nombre de protestants à l’exil vers les Pays-Bas.

Au bas de la rue Gambetta coule la principale source publique, elle était située à l’extérieur de l’enceinte médiévale, mais à l’intérieur du périmètre des fortifications bastionnées du début du XVIIème siècle. Le réservoir est partiellement taillé dans le rocher et bâti en pierre de taille. Recouvert d’une voûte d’ogive en brique qui remonterait, selon les décors sculptés des culots et la clé de voûte au XVIème siècle. La façade néoclassique est constituée de quatre pilastres surmontés de chapiteaux. La date de 1638 figure sur l’entablement de la façade actuelle, ainsi que celle de la restauration du bâtiment en 1909. Entre ces deux dates une inscription “ET ANNI ET UNDAE” qui selon certains érudits pourrait être le début d’un poème antique ou une devise. Sous l’inscription la porte en arc plein-cintre est fermée par une grille en fer forgé. Un lavoir a été installé début du XXème siècle lors de la réfection de la fontaine. L’ensemble a été entièrement restauré dans les années 1990. Une partie de l’eau est distribuée via une tête de serpent en bronze sortant d’une belle coquille Saint-Jacques, qui rappelle la localisation de la commune sur l’un des chemins menant à Saint-Jacques-de-Compostelle.

 

Revenir à la ville