Photos prises en septembre 2020

 

 

La Fontsèche et le Lavoir de Tonnay-Charente

 

Depuis le début du XIIème siècle, la Saintonge est possession des Comtes de Poitiers. La dernière descendante de la dynastie poitevine, Aliénor d’Aquitaine va laisser une grande empreinte dans l’histoire de la région. En 1154 la seigneurie de Tonnay-Charente passe sous la suzeraineté anglaise par le mariage d’Aliénor d’Aquitaine avec Henri Plantagenet, le site et son château sont rapidement occupés par les Anglais. La noblesse locale se soumet très mal à cette nouvelle administration, à la mort d’Aliénor, Philippe Auguste chasse les Anglais de Saintonge et de Tonnay-Charente, en 1242 la Saintonge est de nouveau réunie au royaume de France. A la mort du roi de France, son successeur est contraint par une disposition du traité de Paris de restituer la partie méridionale de cette province au roi d’Angleterre. La Charente sert de frontière politique, Tonnay-Charente sur la rive droite du fleuve se trouve en zone frontalière et cette situation durera jusqu’au début du XIVème siècle avant que débute la guerre de Cent ans.  Au XIIIème siècle période de grande ferveur religieuse, les Chevaliers Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem implantent à quelques lieues de Tonnay-Charente  une commanderie près d’un site de source nommé Fontsèche, elle faisait office de relais sur l’un des chemins vers Saint-Jacques de Compostelle.

Les premières mentions de la source remontent à cette période, son commandeur possédait droit de moyenne et basse justice sur ce faubourg, qui possédait également un pressoir et un four. Le lavoir associé à la fontaine est mentionné dans un texte de 1675. Dans la courbe d’une impasse une construction ressemblant à un gros champignon intrigue. Un petit escalier permet de découvrir à droite, l’autre partie de l’édifice, il protège une source débouchant  dans une excavation située sous la chaussée. Une imposante grille en condamne l’accès, sur la droite une pompe munie d’un grand balancier a été installée en 1843, elle permettait l’approvisionnement en eau des riverains et l’alimentation, via une conduite passant dans le sol, du lavoir aménagé à la même période, et qui en 1881 bénéficia d’une toiture.