La Source des Cordeliers d’Evian
Située sur le trajet de pèlerinages en direction de l’abbaye de Saint-Maurice d’Agaune, Évian une des cités de l’ancien duché de Savoie et de la province de Chablais, fut tout d’abord une halte, notamment grâce à son port. Résidence des ducs de Savoie, c’est en 1265, que le comte Pierre II de Savoie (1203-1268) accorda au bourg sa franchise municipale. La ville se développa du 11ème au 14ème siècle, puis tomba en léthargie. Elle renaît au 19ème siècle grâce au thermalisme.
La cité comporte plusieurs sources, la source de Clermont, la source de Bonnevie et la Source des Cordeliers, située avenue des Sources à une centaine de mètres de la plus célèbre d’entre-elles : la Source Cachat ancienne “Fontaine Sainte-Catherine”. Faisant face à celle-ci la Buvette Cachat qui ouvrait sur une terrasse bordée de platanes qu’encadraient deux ailes, promontoires perpendiculaires au bâtiment. Seule l’aile Est demeure, et l’on en admire le beffroi représentatif de l’Art Nouveau, depuis l’esplanade de la fontaine des Cordeliers.
L’Académie de Médecine en 1889 récompensa les professeurs Chiais et Bordet pour leurs études sur les eaux d’Evian. Les thermes d’Evian ont été construits en 1902 par l’architecte Ernest Brunnarius, et terminés par l’architecte Jean-Albert Hébrard pour le compte de la Société des Eaux d’Evian. Lieu de villégiature incontournable de la bourgeoisie du XIXème siècle, les thermes apportaient les soins les plus modernes dans un cadre luxueux jusqu’en 1980 ou un nouvel établissement mieux adapté a été réalisé. Afin de sauvegarder ce fleuron de la cité, le bâtiment ancien dégradé a été acquis par la municipalité. Magnifiquement rénové avec son hall à coupole, c’est un espace culturel et de congrès. Il se nomme maintenant : Le Palais Lumière.