La Source du Ruisseau de Lantouy
La Source du Ruisseau de Lantouy
Photos prises en septembre 2011

 

 

La Source du Ruisseau de Lantouy de Salvagnac-Cajarc

 

La commune de Salvagnac-Cajarc est établie au bord du Lot et dominée par son château du XIIIème siècle et son église autrefois castrale mais devenue paroissiale. Les fouilles archéologiques menées depuis le XIXème siècle démontrent une occupation du site par les romains. C’est à la fin du VIIIème siècle que Saint-Namphaise vient dans le Quercy. Compagnon de Charlemagne, lassé des guerres et des massacres, il décide de devenir ermite. Il trouve à Lantouy un lieu propice à la méditation et à la prière il y fonde un monastère. Accablé par sa popularité grandissante, il quitte les lieux.

Sur le site de Lantouy il existe une résurgence qui donne naissance au ruisseau éponyme, celui-ci après deux kilomètres va se jeter dans le Lot. Ce miroir d’eau couleur émeraude est l’exutoire de l’un des plus importants systèmes karstiques du Causse de Limogne. Au centre de ce plan d’eau à 8 mètres de profondeur s’ouvre une cavité. En pénétrant dans celle-ci et en suivant un lit de galets et de sable, des spécialistes ont réussi à parvenir à une profondeur de moins 52 mètres, sans toutefois pouvoir atteindre le fond du gouffre. Une légende serait à l’origine de la création de ce dernier.

Celle-ci raconte que par temps d’orage montait du gouffre le son des cloches. Plusieurs versions se côtoient sur la disparition du monastère créé par Saint-Namphaise, l’une d’entre-elles est relatée dans “la Tradition””paru en 1890, elle se résume comme suit : “Il existait en 1122 un monastère dont le dernier prieur fut Mathieu de Montvalla, sa nièce Louise de Montvalla, devenue châtelaine de Solvagnac était fiancée au sire Guy, baron de Cajarc.

Le prieur par avarice pressait sa nièce de rentrer au couvent et de léguer ses biens à celui-ci. Il réussit à faire rompre les fiançailles et un soir que sa nièce était venue lui demander l’hospitalité, il la livra à la salacité des moines. De cette soirée, un enfant naquit que la mère fit élever secrètement afin qu’il hérite de ses biens à sa majorité. Mais l’enfant disparut, affolée par la douleur Louise vint chercher le secours de son oncle. Ce dernier la retint à dîner et lui fit servir un savoureux ragoût. Lorsqu’elle fut rassasiée il posa devant-elle une coupe couverte d’un voile. Lorsqu’elle souleva celui-ci elle y trouva les mains et les pieds de son enfant. Elle se leva, sortit du couvent sans que personne ne puisse la retenir, arrivée à l’extérieur elle lança une imprécation terrible « Faites, mon Dieu, dit-elle, que la pierre la plus basse de cette demeure en devienne la pierre la plus élevée ! ». Elle fut entendue par le ciel, alors lentement sans bruit la terre s’ouvrit et les murailles du couvent s’engloutirent dans ce gouffre”. En période de sécheresse se déroulait en ce lieu un pèlerinage. Il fut interdit en 1860 sous le prétexte d’une prétendue pluie mêlée de sang”.

 

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