La Source et le Lavoir Saint-Georges de Saint-Juire-Champgillon
Saint-Juire-Champgillon résulte de la fusion en décembre 1827 de Saint-Juire et Champgillon. Au XIIIème siècle Champgillon fut le siège d’une importante commanderie templière. Saint-Juire constitue la partie principale du bourg, l’église fortifiée date du XIIIème siècle.
Sous l’une des bretèches des modillons sculptés dont on retrouve d’autres exemplaires sous des corniches de la toiture.
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Un écusson en partie érodé par le temps décore également une autre bretèche. A l’intérieur de l’édifice religieux, la légende de Saint-Georges, restituée dans le paragraphe suivant, y est consacrée par le retable, l’autel et par un tableau très ancien qui est le plus précieux et le plus probant au point de vue de la fontaine sacrée et de l’intervention miraculeuse de Saint-Georges. Cette source doit remonter au Néolithique. La légende nous est narrée par M. R.Valette
« Chaque année, au jour où se trouvait au lavoir la plus belle des filles, le diable sous la forme d’un serpent volant (c’est-à-dire d’un dragon zoomorphisation de la constellation polaire), sortait de l’enfer (le Pôle) pour la dévorer, Saint-Georges, remplaçant en l’espèce Saint-Michel, au retour d’une brillante campagne, se trouvant par hasard dans la contrée, délivra la jeune fille en enfonçant son épée dans la gorge du Dragon !
Aussitôt surgit une fontaine abondante, qui n’a pas cessé de couler depuis lors et qui porte le nom de Saint-Georges ».
R.Valette né à Fontenay le Comte en 1854, fin lettré fut avocat et Maire de sa ville natale sous le Second Empire. Après avoir publié dans des journaux des articles politiques, puis des articles consacrés à sa région dans des revues locales, il est également l’auteur des « Chroniques du Bas-Poitou » traitant de l’actualité et de l’histoire. Il est à l’origine du rassemblement d’intellectuels de la région qui participeront à la conception de la “Revue du Bas Poitou”.
La Fontaine que l’on peut voir aujourd’hui accompagnée de son lavoir apparaît au fond d’une impasse. La première image qui s’offre au regard est celle d’un pan de mur sur lequel est en partie enchâssée une pierre sculptée représentant un dragon terrassé par un chevalier sur sa monture. Au pied du mur encastré dans le sol un grand lavoir composé d’un unique bac. A l’extrémité de ce lavoir à l’opposé du mur enclavé dans le sol et recouvert d’une grille un bassin carré accueille la source, celle-ci après avoir traversé le bac à laver va rejoindre un petit ru qui court à proximité.