La Source Saint-Martial de Nohanent
Il existait un camp romain sur le Puy de Chanturgue , cinq communes se regroupent autour de ce site : Clermont-Ferrand, Durtol, Blanzat, Cébazat et Nohanent. Cette dernière est un ancien bourg fortifié qui dépendait au Moyen-Âge du fief des Seigneurs de Gayte. Au milieu du XIXème siècle, une forte quantité de linge sale était produite par les curistes de la station thermale de Royat ainsi que par la bourgeoisie Clermontoise. Les eaux de la source Saint-Martial furent alors canalisées pour alimenter de nombreux lavoirs. La place Barreyre en comptait six avant les années 1920, ce qui représentait environ 200 laves pour les laveuses. La cité était alors surnommée « Cité des Lavandières », ce nom était donné aux blanchisseuses, en raison de leur utilisation d’essence de lavande pour parfumer le linge. L’eau de cette source était si pure que les pièces lavées en ce lieu conservaient toute leur blancheur. Le village prospéra jusqu’au XXème siècle, puis l’arrivée des lave-linges au milieu de ce dernier sonnât la fin de cette activité.
A l’époque Gauloise la source était déjà sacrée, elle fut christianisée sous le vocable de Saint-Martial au IIIème siècle. Au cours du Xème siècle une chapelle a été érigée au dessus de cette source dont les vertus guérisseuses étaient bien connues dans la région. Cet édifice religieux perdura jusqu’en 1790. Une école et la mairie furent érigées sur les vestiges de la chapelle en 1838. La source canalisée laisse apparaître trois arches en plein cintre accompagnées de deux chapiteaux sculptés provenant de l’ancien édifice religieux, l’ensemble se reflète dans l’eau cristalline d’un grand bassin demi-cercle au fond recouvert de galets. Cette source va ensuite alimenter les deux grands lavoirs rectangulaires complétés de chaque côté de leurs pierres à laver. Ces éléments nous rappellent que cette place a été pendant un siècle le siège d’un pénible travail effectué par des femmes courageuses.