La Source Sainte-Catherine
La Source Sainte-Catherine
Photos prises en juin 2020

 

 

La Source Sainte-Catherine de Moncheux

 

La commune dépendait en partie du pays maissin et en partie de la principauté épiscopale de Metz et s’appelait : La Grande Moncheux et la Petite Moncheux. Au traité de Westphalie en 1648 qui clos la Guerre de Trente ans, la principauté de Metz est cédée à la France avec celle de Toul et de Verdun et forment la province des trois évêchés. Jusqu’à la Révolution, ces trois évêchés garderont le titre de prince du Saint-Empire. L’église sous la protection de Sainte-Catherine date de 1846, à l’intérieur plusieurs statues des XVème et XVIème siècles. Sainte-Appoline et Sainte-Agathe sont représentées, deux autres figurent entourent le maître autel à droite une Vierge à l’Enfant, à gauche Sainte-Catherine et les attributs de ce que devait être son martyr.

 

Le chemin de croix présente la particularité d’avoir été réalisé par les paroissiens de Monteux en reconnaissance à Dieu pour sa protection pendant la grande guerre 1914-1918.

A l’extérieur de l’édifice religieux, de l’autre côté de la route coule la source placée sous la protection de Sainte-Catherine. Il s’agit d’un simple bassin rectangulaire alimenté en eau par un tuyau sortant du talus. Le trop plein de la fontaine va emplir un espace protégé sur trois côtés par un muret. Tout à côté a été installé un abri sous lequel est exposée une ancienne pompe à incendie manuelle. La particularité de cette fontaine réside dans le fait que l’on y plongeait les enfants morts sans baptême,  afin qu’ils puissent entrer directement au Paradis.

Sainte-Catherine serait née dans une famille noble d’Alexandrie. Elle était très instruite compte tenu de son âge, 18 ans. Plusieurs philosophes avaient été chargés par l’empereur de la faire renoncer à sa foi, elle les convertit. L’empereur Maximin II Daïa lui proposa le mariage à plusieurs reprises mais devant ses refus répétés, la condamna à être déchiquetée par quatre roues armées de pointes et entourées de scies de fer, mais au moment de l’attacher à la roue un ange brisa la meule dont les éclats tuèrent de nombreux païens,  Maximin furieux la fit décapiter. Des anges transportèrent son corps jusqu’au Mont-Sinaï et l’ensevelirent, au pied de ce Mont un monastère fut érigé,  son culte y est toujours vivant. Extrêmement  populaire au Moyen Âge, elle fut l’une des voix entendues par Jeanne d’Arc. C’est la Sainte-Patronne des Bateliers et Mariniers de la Garonne, elle est vénérée à Auvillar et Boudou (dans le Tarn-et-Garonne). Sainte-Catherine est également invoquée contre les naufrages.

 

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