Le Puits qui Parle
Le Puits qui Parle
Photos prises en mars 2010

 

 

Le Puits qui Parle de Trôo

 

C’est au 11ème siècle que l’on trouve pour la première fois la mention de Trôo. L’interprétation la plus courante du nom de cette localité est trou, allusion aux cavernes qui creusent la colline. Autre interprétation, ce serait une orthographe anglaise (Trôo a été occupé par les Anglais du temps des Plantagenet). Ce village est curieusement agencé, des terrasses étagées, des grottes, des sentiers, des escaliers partout. De nombreux vestiges prouvent l’ancienneté de ce site, les habitations troglodytiques donnent une idée de l’habitat ancien. Le réseau souterrain de caves et de galeries rappelle que des périodes mouvementées de notre histoire ont amené les gens à s’y réfugier et à creuser de plus en plus loin.

Le puits qui parle! il est également appelé puits de Jacob ou de jacquot. Il est alimenté par une des nombreuses source qui traversent Trôo. Il a longtemps servi à l’approvisionnement des habitants du “château”, jusqu’à l’installation de l’eau courante en 1972. Sa margelle daterait du 15ème siècle, mais il est beaucoup plus ancien. Il est couvert d’un très beau préau de bois. D’une profondeur de 45 mètres il est plus large au milieu. Son fameux écho a donné lieu à des légendes dont la plus célèbre, que nous allons vous narrer, est l’histoire d’une bavarde qui jacassait du matin au soir et parfois même en dormant.  

Son seigneur et maître en devenait malade! Un jour excédé, il lui dit ” Si seulement le diable venait, je lui dirait de t’emporter!”
“M’as-tu appelé? me voilà! lui répondit le diable en arrivant dans un nuage de soufre accompagné d’un grand coup de tonnerre.
“Débarrasse-moi de cette créature, je te la donne” lui répondit l’époux sans plus réfléchir.
Le diable la saisit dans ses bras en riant et s’envola par la fenêtre ouverte, content de sa bonne fortune, car elle était jeune et jolie. Mais croyez-vous que la femme eut peur et qu’elle se tut? Eh bien non! Flattée d’avoir trouvé un nouvel auditeur, elle se mit à parler de plus belle, de plus en plus fort, de plus en plus vite si bien que le diable étourdi, ahuri, excédé, ouvrit les bras et la laissa tomber. Comme il volait très haut, la femme en tombant fit un trou profond dont elle ne put sortir. Elle ne s’arrêta pas de parler pour autant. Seulement, comme elle ne voyait plus rien ni personne, elle fut réduite à répéter inlassablement ce que les gens disaient en se penchant au bord du trou.
Il y a des siècles de cela et cela dure encore. Si vous en avez l’occasion allez essayer.

Nous remercions la Mairie de Trôo, pour la documentation aimablement fournie et dont est extrait cet historique.

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