Photos prises en décembre 2005

 

Les Fontaines de Notre-Dame de Pitié de La Chapelle-Saint-Laurent

 

Dès les temps préhistoriques des hommes ont vécu à la Chapelle Saint-Laurent qui fut érigée comme paroisse en l’an 808 et possédait une église qui fut reconstruite à la fin du XIème siècle. Au XVème siècle, le village dépendait de la seigneurie de Bressuire.  

Sur la colline de Pitié un laboureur découvrit dans un buisson une statue de la Vierge, celle-ci fut transportée dans l’église paroissiale, mais par trois fois elle regagna l’endroit où elle avait été découverte. Une chapelle fut alors érigée en son honneur. Ce sanctuaire est très ancien car antérieur à 1560, les pèlerinages y étaient alors importants. On y honore une statue de la Vierge portant Jésus sur ses genoux après sa descente de la Croix. Au fils des siècles la chapelle connut bien des vicissitudes, détruite lors des guerres de Religion, puis pendant la Révolution. C’est l’abbé Gauthier qui en 1795 la restaura. L’abbé Laurentin procéda à sa reconstruction à partir de 1856. Elle fut bénite en 1867, les sept fontaines et le calvaire présentent un ensemble architectural particulier, c’est une création de l’abbé Laurentin.

Dans la crypte sous le calvaire existe un puits alimentant sept fontaines. En surface, une grande colonne couronnée par une statue de Marie Madeleine est entourée par celles de Jésus et de la Samaritaine. De chaque côté deux petites colonnes sont complétées d’une niche, et d’une grande colonne aux extrémités. Celle de gauche est surmontée par une représentation de Saint-Roc et celle de droite par Saint-Antoine. Les sept fontaines figurent les sept sacrements de l’Eglise.

La Vierge douloureuse, toujours vénérée par de nombreux pèlerins a fait de Pitié un très ancien lieu de pèlerinage et le plus fréquenté du Poitou. Une importante manifestation fut celle du couronnement en 1873, et bien d’autres ont attiré à Pitié des foules considérables. Le 27 novembre 2005 s’est déroulé un important pèlerinage réunissant autour de Monseigneur l’archevêque de Poitiers, des pèlerins sédentaires et des gens du voyage. Le manque d’eau de ces dernières années dans la région ne permet plus le remplissage par les fontaines du grand bassin central.