Source et Lavoir du Puits de l’Aume
Source et Lavoir du Puits de l’Aume
Photos prises en février 2021

 

 

Source et Lavoir du Puits de l’Aume à Bouin de Valdelaume

 

Valdelaume est une commune née en janvier 2019 suite à la  fusion des communes d’Ardilleux, de Bouin, d’Hanc et de Pioussay. Bouin sur le territoire de laquelle est située la source du l’Aume faisait partie à l’époque de l’indépendance de la Gaule du territoire des Pictons.  La paroisse de Bouin est créée au IVème siècle lors de l’expansion du christianisme. Vers l’an 1000 Bouin passe au comté d’Angoulême. Pendant la guerre de cent ans Bouin fut le théâtre de nombreux combats entre Anglais et Français. Vers l’an 1500 la paroisse siège d’un archiprêtré, voit une forte implantation du protestantisme, ce qui entraine destructions et des morts pendant les guerres de religion, ainsi que lors des dragonnades suite à la révocation de l’édit de Nantes. A la Révolution la paroisse est transformée en commune.

Le Puits de l’Aume de Bouin est le lieu de naissance de la rivière l’Osme, aujourd’hui appelée l’Aume. Elle reçoit quatre affluents : La Saveille, le ruisseau de la Fontaine de Frédière, la Siarne et la Couture, avant de se jeter dans la Charente à Ambérac. La source, au lieu dit Puits de l’Aume, est emprisonnée dans une construction en moellons au dessus de celle-ci une pompe manuelle a été installée à laquelle on accède par quelques marches. Les auges en pierre étaient au début destinées aux lavandières, puis se sont transformées en abreuvoir, le bétail y faisait halte à l’aller et au retour de la grande prairie. Un villageois était désigné pour remplir les auges. Pour l’utilisation de ces abreuvoirs, les propriétaires devaient s’acquitter  d’un boisseau de blé par bête (soit environ 12 litres ½). Le jour où l’on tuait le cochon on y venait laver les boyaux, le bouilleur de crue y installait son alambic. Un lavoir avec toiture à deux pans  reposant sur deux murs, l’un jouxtant le puits a été construit afin de protéger les ménagères lorsqu’elles venaient faire leurs lessives. L’eau traverse l’unique bassin de lavage en arrivant du puits directement sous le soubassement du mur et traverse le bac à laver inclus entre deux pans inclinés, elle ressort sous le mur opposé dans une rigole, puis débute son trajet vers la Charente. L’ensemble a bénéficié en 1997 d’une restauration.

 

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