C’est une volonté délibérée de vendre ou d’acheter des biens spirituels, des sacrements, des postes hiérarchiques, pour un prix temporel (somme d’argent, présent matériel, protection ou recommandation), ceci en violation du concile de Chalcédoine en 451. La simonie s’est développée principalement au Moyen-Âge et au début de la Renaissance.  C’était un vrai fléau pour le clergé, car des prêtres s’adonnaient au trafic de reliques, de sacrements, et s’enrichissaient sans vergogne, sans se soucier de la règle de pauvreté édictée par Saint-Benoît. Le trafic des indulgences était un acte de simonie. Celle-ci doit son patronyme à un personnage des Actes des Apôtres : Simon le Magicien qui voulut acheter à Saint-Pierre son pouvoir de faire des miracles ce qui lui valut la condamnation de l’apôtre. Dès son élection en 1049 le pape Léon IX lutte contre les pratiques de la simonie. En 1074, le pape Grégoire VII la condamne. Le roi capétien Philippe 1^er, coutumier de pratiques simoniaques s’est attiré les foudres du pape réformateur Urbain II. Certains papes eux-mêmes n’ont pas échappé à l’accusation de simonie.