Photos prises en mars 2022

 

 

La Fontaine du Tuc de Dos de Mimizan

 

C’est vers 1010 que des moines détachés de l’abbaye de Saint-Severs fondent à Mimizan un prieuré qui devient centre d’une sauveté, lieu d’asile sacré de l’église pour la protection des faibles. Au Moyen-Âge la ville devient une étape sur la voie littorale du chemin vers Saint-Jacques de Compostelle. Le grand clocher montre l’importance de ce lieu à cette époque. Il était visible depuis la mer et servait de phare, mais fut abattu par un orage en 1790. La fin du XVIIIème siècle voit l’apparition du tourisme balnéaire. La station de Mimizan devient le rendez-vous de l’aristocratie européenne du Second Empire. En juillet 1913 la ville devient la première station climatique des Landes.

Le nom Tuc est gascon, il désigne une hauteur, en général une colline ou une simple dune . Le Tuc de Dos domine le Courant de Mimizan. En Gascon le terme « houn » désigne indifféremment une source, une fontaine, ainsi les deux termes dans les Landes ont un sens proche. Ce pays d’eau compte de nombreuses sources thermales et fontaines que l’on dit dotées de vertus curatives grâce à leurs eaux aux qualités ferrugineuses. La houn du Tuc de Dos est placée sous la protection de Notre-Dame , ses eaux sont réputées soigner la « couleuvre » c’est à dire la diarrhée des enfants, mais également les maladies de peau et les maux oculaires. Le petit édifice en garluche dont les deux niches sont ornées d’une statue de la Vierge Marie a été construit en 1967 au bord du Courant de Mimizan, il commémore le lieu où une femme fut miraculeusement guérie d’une grave maladie de peau en 1907. Aucune fête religieuse ne s’est jamais attachée à cette fontaine, mais les bouquets fraîchement déposés au pied de l’édicule démontrent une grande fréquentation des lieux.