La Fontaine Saint-Clair de Mons
La Fontaine Saint-Clair de Mons
Photos prises en mars 2022

 

 

La Fontaine Saint-Clair de Mons à Belin-Béliet

 

Belin et son prieuré furent au Moyen-Âge une étape importante pour les nombreux pèlerins empruntant la Via Turonensis ou voie de Tours pour se rendre à Saint-Jacques de Compostelle. Le Liber Sancti Jacobi rédigé dans la première moitié du XIIème siècle dans sa partie « guide du pèlerin de St-Jacques de Compostelle »,  fait mention  que dans la petite ville de Belin, il faut rendre visite aux  tombeaux de quelques-uns, parmi les plus grands, des compagnons de Roland, héros malheureux de la bataille de Roncevaux en 778. La fondation de l’église  Saint-Pierre de Mons incluse dans le cimetière, remonte à la fin du XIème siècle comme le confirment les murs de l’abside et la nef construits en pierre de garluche (blocs de grès ferrugineux)  caractéristique de la fin du XIème siècle. L’envoûtement de l’abside en cul de four date du XIIème siècle, le portail est du XIVème siècle. Au XVème siècle la nef est renforcée de contreforts gothiques, et une tour à  étage vouée à la défense, lors des guerres de religion, est édifiée à l’ouest de la nef. C’est au XIXème siècle que la nef et la façade occidentale sont pratiquement reconstruites en totalité.

 

Avant d’arriver au cimetière un petit bâtiment constitue l’accueil des pèlerins qui n’était pas encore ouvert lors de notre visite.

 

A 200 mètres  de l’église de l’autre côté de la route un petit chemin s’enfonce dans le bois de pin, il mène à l’obélisque dit «  Croix des Pèlerins ».  Haute de 4,50mètres,  elle a été réalisée  en alios ou garluche, cette pierre ferrugineuse que l’on trouve dans les landes.

 

On ne connaît pas sa fonction originelle, plusieurs hypothèses ont été émises :

Peut-être un amer terrestre repère pour les pèlerins sur la route de St-Jacques de Compostelle, explication peu convaincante car elle était comme aujourd’hui entourée de pins nettement plus hauts.

Une croix de Sauvetat qui étendrait  le droit d’asile de l’ancien prieuré de St-Jean de Mons jusqu’à l’endroit où elle a été érigée et marquerait  l’extérieur du domaine, or ici elle se situe entre l’ancien prieuré et l’église.

Elle matérialiserait le lieu de sépulture des compagnons de Roland, ce qui est possible d’après certaines études, trois corps auraient été ensevelis temporairement à Mons, sans aucune indication de l’endroit.

Sa date de réalisation est imprécise XVème ou XVIème siècle, elle est inscrite à l’inventaire des Monuments Historiques depuis 1990.

En contrebas de l’église à l’ouest de cette dernière, un chemin mène après cent mètres à la fontaine Saint-Clair.

 

Il faut passer un petit pont enjambant le ruisseau dans lequel se déverse la fontaine située un peu en retrait sur la droite du sentier. L’arrivée de la  source est protégée par un simple dôme en grès surmonté d’une croix de fer. A l’intérieur plusieurs statues de la Vierge, un chapelet, des coquilles jacquaires, ainsi que des brins de mimosa confirment la fréquentation du site. Cette fontaine permettait aux pèlerins de faire provision d’eau avant la traversée du désert de sable que constituaient alors les Landes de Gascogne. Cette eau est considérée miraculeuse pour soigner les troubles oculaires. Autrefois un pèlerinage avait  lieu le 1er dimanche de juin, à cette occasion le curé du village bénissait l’eau et son Saint-Patron. Les participants trempaient alors leur mouchoir dans la fontaine et s’en frottaient les yeux. Ils déposaient le linge à un arbrisseau afin de se débarrasser de leurs maux. Depuis 1990, cette fontaine est inscrite à l’inventaire des Monuments Historiques.

 

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