Il naquit à Montpellier vers 1340, seul fils d’un consul de la ville. Orphelin très jeune, il fut confié à son oncle. Il étudia probablement la médecine car, pour soigner un bubon, il employait une lancette, instrument utilisé par les médecins de la ville de Montpellier qui disposaient d’une école de médecine. A sa majorité il décida de devenir pèlerin et distribua ses biens aux pauvres. Il prit son bâton de pèlerin et partit pour Rome. Il emprunta probablement l’ancien chemin des Lombards, rebaptisé Camino francescana “Chemin français” depuis la fin du dixième siècle.

Il s’arrêta en plusieurs villes d’Italie atteintes par la peste bubonique, et s’employa à servir les malades dans les hôpitaux. Il guérit plusieurs cas désespérés en priant et en faisant le signe de la croix. Rome étant attaquée, du même mal, il s’y rendit, et s’y occupa de même pendant trois ans. A son retour, il attrapa lui-même la maladie et il se retira dans une forêt près de Plaisance. Seul un chien vint le nourrir en lui apportant chaque jour un pain dérobé à la table de son maître. Ce dernier, intrigué par le manège de l’animal, le suivit en forêt et découvrit le saint blessé, qu’il put ainsi secourir. Lorsqu’il reprit le chemin du retour vers sa patrie à l’âge de trente ans, Roch était défiguré par les mortifications qu’il avait subies. À Milan, déchirée par une guerre civile, il fut pris pour un espion et jeté au cachot. Il y demeura jusqu’à sa mort en 1378.

Il fut identifié par sa grand mère en raison d’une tache de vin en forme de croix qu’il portait sur sa poitrine depuis sa naissance. On se rendit compte de la méprise et il fut enseveli pieusement à Voghera, puis sa dépouille fut transportée à Venise où elle est toujours à l’exception de quelques reliques, dont un tibia, donné au XIXe siècle au sanctuaire Saint-Roch de Montpellier, qui possède également son bâton de pèlerin. Sa renommée se répandit en France, en Italie, en Espagne et en Allemagne, puis dans le monde entier. Aussi saint Roch est-il le secours des prisonniers, des condamnés, des oubliés de ce monde. Il est invoqué pour soigner la peste et autres maladies, les morsures de serpent, ainsi que pour la protection des animaux.