La Fontaine Saint-Eutrope
La Fontaine Saint-Eutrope
Photos prises en mars 2009

 

 

La Fontaine Saint-Eutrope de Pierrefitte-sur-Sauldre

 

L’ancien nom de Pierrefitte (petra ficta, ou “pierre fichée”) évoque un menhir dressé sur le territoire actuel de la commune. Le bourg était entouré de remparts de terre et de fossés d’une longueur de 1200 mètres datant du XVIe siècle. En certains endroits, ces “fossés” ont encore de 4 à 6 mètres de large et de 1,50 à 3 mètres d’élévation. Ce statut de ville fortifiée permit, jusqu’à la Révolution, à Pierrefitte-sur-Sauldre de bénéficier de privilèges fiscaux (droit d’octroi pesant sur certains animaux – droit de “pied fourché” – et diverses marchandises).

Un gué permettait de traverser la Sauldre mais seulement quelques mois par an. Il existait également un pont de bois plus ou moins bien entretenu selon les époques, ce qui pouvait nuire à la circulation et donc au commerce. En 1869 est réalisée la construction du canal de la Sauldre, cette voie navigable permettait le transport de la marne (mélange naturel de calcaire et d’argile) servant à la fertilisation des terres agricoles.

Au bout d’un passage enclavé entre les maisons, apparaît une fontaine de dévotion. Elle est sous le vocable de Saint-Eutrope. Evêque de Saintes, il participa à la christianisation de la Saintonge. Son tombeau fut retrouvé quatre siècles après sa mort, et s’imposa comme l’une des étapes des chemins vers le pèlerinage de Compostelle. Il devint populaire et fut invoqué pour guérir les estropiés, les hydropiques, et les personnes atteintes de maux de tête. Dans diverses régions de France des fontaines sont connues sous le patronyme de ce Saint comme à : Favars en Corrèze, Locronan en Finistère, Les Salles Lavauguyon en Haute-Vienne, Pluméliau-Bieuzy en Morbihan.

 

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