SAINT-ELOI


Eloi est né en 588 à Chaptelat commune du Limousin. Eloi fit son apprentissage chez Abbon l’orfèvre responsable de l’atelier monétaire royal de Limoges, puis se rendit à Paris auprès de Bobbon, orfèvre royal. Il fut alors remarqué par Clotaire II qui lui passa commande d’objet d’orfèvrerie, le nomma maître des monnaies, puis grand argentier du royaume.

Le roi Dagobert qui succéda à son père en 629 donna à Eloi, qu’il avait nommé trésorier, un domaine situé à faible distance de Limoges. Eloi y créa vers 630 la première fondation monastique du Limousin. Il fonda également l’abbaye du Mont Saint-Eloi à l’est d’Arras. Au décès du roi, il se consacre à la christianisation des pays Flamands et Nordiques en compagnie de Saint-Ouen. En 641 il est ordonné évêque de Noyon et décède dans cette ville en décembre 659.

Eloi était un orfèvre remarquable, il réalisa, outre les deux sièges d’or enrichis de pierreries commandés par Clotaire II, les bas reliefs du tombeau de Saint-Germain évêque de Paris et de nombreuses chasses. Saint Eloi est généralement considéré comme le Saint-Patron des ouvriers qui se servent d’un marteau, entre autre les orfèvres, graveurs, forgerons, chaudronniers, horlogers, monnayeurs, serruriers, maréchaux-ferrants, charrons etc……

En Basse-Bretagne, au Moyen-Âge, Saint-Alar (ancien évêque de Quimper dont la vie était peu connue) fut assimilé à Saint-Eloi, ainsi le culte de ce dernier se propagea dans le Finistère et les Côtes d’Armor. Saint-Eloi est très populaire en Provence, il était fêté à plusieurs reprises dans l’année, une première fois le 29 juin une seconde le 1er décembre, mais son culte est également très répandu en Bretagne lors de nombreux Pardons auxquels participent souvent des chevaux.

De nombreuses légendes sont liées à Saint-Eloi dont celle-ci : ” Voulant donner une leçon à un maréchal ferrant prétentieux, il lui montra de façon singulière comment ferrer le cheval : Eloi coupa la patte de la bête, la ferra, puis la remis en place sans que l’animal en souffrit”. On comprend, pourquoi Saint Eloi devint le protecteur des chevaux et patron des maréchaux-ferrants et de tous les corps de métiers qui touchent de près ou de loin les chevaux. Toutefois cette histoire ne peut être que postérieure au XIème siècle, au cours duquel l’usage de ferrer les chevaux est apparu en Occident.