La Fontaine de la Bonne Sainte-Céronne
La Fontaine de la Bonne Sainte-Céronne
Photos prises en mai 2011

 

 

La Fontaine de la Bonne Sainte-Céronne de Sainte-Céronne-lès-Mortagne

 

Le tombeau de la Sainte fut profané à plusieurs reprises au cours des siècles. L’histoire rapporte les faits suivants : “En 876, les Normands réussirent à dérober les reliques de Sainte-Céronne, qui se retrouvèrent jusqu’au Mont Saint-Michel et revinrent plus tard sur leur lieu d’origine. Pendant la Guerre de Cent Ans ce sont les anglais qui emportèrent les ossements, ne laissant, au prix d’une somme exorbitante, aux habitants consternés que l’un des radius. Pendant la Révolution le frère de l’ex- sacristain pénétra dans l’église et dévasta tout ce qui lui tombait sous la main. Il déroba les reliquaires, il oublia fort heureusement celui qui contenait le bras de la sainte. Une femme de la paroisse, Françoise Girard, venue constater les dégâts, trouva la relique et l’emporta chez elle pour la mettre en lieu sur. A la même époque, lors de la vente des biens du clergé, une autre paroissienne, Gratienne Esnault, acheta l’église pour la préserver de la démolition. Après la période révolutionnaire le précieux reliquaire fut restitué à la paroisse”.

La Fontaine de la Bonne Sainte-Céronne, est creusée dans le terrain calcaire sur le flan d’un ravin assez profond, face au hameau de Saint-Marcel, au dessous de l’emplacement de l’ancienne cité de Mont Canune. Curieusement pour arriver à la source, il faut gravir un escalier d’une quinzaine de marches. Depuis des siècles, les pèlerins viennent parfois de fort loin puiser l’onde salutaire qui est censée guérir les états fiévreux, maladie qui serait à l’origine de la mort de Sainte-Céronne. La statue qui orne aujourd’hui l’édifice a été restaurée bénévolement, en 2003, par un habitant de la commune, ce qui prouve le dévouement et l’attachement des résidents de la cité à leur Sainte Patronne. La rose qui se trouve au pied de la statue est la preuve de la fréquentation du site par les croyants. Ils se rendent également à la fontaine de l’Orion autre lieu où la Sainte venait puiser l’eau qui lui était nécessaire.

Le culte de Sainte-Céronne demeurait inconnu à Corneilhan (lieu de sa naissance) et en Languedoc. C’est Mgr de Cabrières qui l’instaura, en 1896, et inscrivit sa fête au calendrier liturgique à la date du 15 Novembre. La paroisse de Corneilhan désirant obtenir une relique de la sainte, une délégation se rendit en 1898 à Sainte-Céronne-les-Mortagne où, au cours d’une imposante cérémonie présidée par Dom Étienne Salasc, abbé de la Grande Trappe, on lui remit un fragment de l’os du bras de Sainte Céronne. C’était le 13 Juin 1898. Le 15 Novembre de la même année, ce fut au tour des paroissiens du Perche de se rendre à Corneilhan, depuis cette date, les deux paroisses sont considérées comme soeurs et maintiennent les contacts par des échanges, voyages et pèlerinages.

 

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