La Fontaine de la Naïade
La Fontaine de la Naïade
Photos prises en juin 2019

 

 

La Fontaine de la Naïade de Metz

 

Le Palais de Justice de Metz est le siège des tribunaux de la commune ainsi que de la Cour d’Appel. Ce majestueux édifice  était à l’origine destiné à la résidence du gouverneur militaire royal et des intendants de la province des Trois Evêchés. La construction du bâtiment en pierre de Jaumont est entreprise en 1776 par l’architecte Clérisseau, la Révolution ne permet pas l’achèvement complet des travaux, pendant cette période il sert de siège à l’administration du département puis de tribunal révolutionnaire. Les trois imposants corps de bâtiment disposés en U sont fermés au sud par des pavillons encadrant une vaste cour intérieure fermée par un portail monumental.  Les façades des ailes sont ornées de bas relief sur le fronton de gauche la force est symbolisée par une représentation d’Hercule.

Au XIXème siècle, pour la distribution publique de l’eau on créa de nouvelles fontaines. Un anglais résidant rue Serpenoise, donna à sa mort 10 000 francs à la ville pour l’édification sur l’esplanade devant le Tribunal d’une statue à son nom. La Naïade que l’on nomme également “La Source” fut inaugurée le 14 août 1847. Le sculpteur de cette œuvre est Charles Pêtre, pseudonyme de Charles Pette né à Metz le 27 mars 1828 et décédé à Bourges le 30 octobre 1907, ville où il s’était établi après l’annexion allemande. Il est également l’auteur de deux bustes en bronze encadrant la Fontaine Vaudémont de Nancy.

Entre la Naïade et la façade de l’aile du Palais de Justice un fier cheval arabe en bronze daté de 1850 surveille les alentours installé sur son piédestal. Il a été exécuté par Christophe Fradin sculpteur animalier né à Metz le 1 janvier 1801 et décédé au Raincy (Seine-et-Oise) le 17 août 1864. Après des études à l’école de dessin de Metz, il devient à Paris l’élève de Carle Vernet et de Théodore Géricault. A partir de 1831 il expose régulièrement au Salon. En 1834, 1835, 1836 il y rencontre le succès et l’estime, les critiques sont élogieuses.  Il honore des commandes pour le duc de Luynes, il réalise des œuvres pour des commandes étrangères. En 1835 il débute les éditions en bronze essentiellement fondues dans les ateliers Quesnel. A partir de 1840 les modes changent et les commandes commencent à faire défaut, il se concentre alors sur la réalisation de petits modèles. A la suite de difficultés financières il organise à Paris la première vente publique sans droits de reproduction et écoule ainsi 450 de ses modèles. A l’exception de quelques années de répit dues aux commandes reçues, il organisa ce type de vente chaque année jusqu’à sa mort.

 

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