Photos prises en septembre 2025

 

 

La Fontaine-Lavoir-Abreuvoir de Fresne-Saint-Mamès, Haute-Saône

 

C’est au XIème siècle que Fresne est née autour de deux châteaux. Longtemps se fut une possession des cadets de Bourgogne, au cours de la guerre de dix ans le village fut incendié par deux fois. Depuis le début du XIVème siècle et jusqu’à la Révolution, Fresnes-Saint-Mamès formait ainsi une enclave du duché de Bourgogne dans la Franche Comté. Le château de la Fontaine situé au bas du village fut détruit à la fin du XVème siècle après les guerres de Louis XII et de Charles le Téméraire. Les parties les plus anciennes de l’église sous la protection de Saint-Léger datent du XIIème et XIIIème siècles, le clocher a été édifié en 1736 et rehaussé en 1856, le plan de l’édifice a été revu en 1868.

A Fresnes Saint-Mamès il existait une fontaine en mauvais état, en 1852 la commune soucieuse de la moderniser et de la sécuriser désigne l’entrepreneur M.Marcilly d’Arc les Gray et l’architecte C.Colard pour garantir la sécurité du puisard et construire un lavoir et un abreuvoir. Le puisard est isolé côté rue par un muret, son bassin est recouvert d’une large plaque métallique, l’eau se déverse dans l’abreuvoir en pierre puis va rejoindre le bac à laver via le petit bassin du lavoir, ce dernier était conçu pour accueillir 24 laveuses et l’abreuvoir permettait à 20 têtes de bétail de s’abreuver. Les laveuses n’étant pas abritées du mauvais temps en 1877 la municipalité décide de couvrir le lavoir, pour ce faire elle a recours à l’entrepreneur M. Etienne Arnoux de Soing et à l’architecte C.Colard,  afin d’améliorer les conditions de lavage. Un mur de soutènement laisse apparaître un banc en pierre permettant de poser les panières de linge, et dans le mur du fond des niches pour y mettre brosses, savons. A l’avant de l’édifice pour éviter aux animaux de patauger dans la boue un large pavage a été réalisé. Cette Fontaine Abreuvoir Lavoir a fait l’objet d’une belle restauration avec le soutien du département de la Haute Saône, dans le cadre de la « restauration du patrimoine rural local » .