La Fontaine Saint-Blaise
La Fontaine Saint-Blaise
Photos prises en mars 2015

 

 

La Fontaine Saint-Blaise de Tréglamus

 

Le patronyme de la commune serait issu de l’ancien breton Trev (habitat) et de l’anthroponyme inconnu  Glammens, Glamus, Klanvus ou Amus. L’église Saint Blaise érigée au XVème et Xvième siècle possède un clocher édifié en 1844 par l’architecte Bontemps. Le cimetière de Tréglamus  fut le théâtre de la dernière bataille livrée par le chouan Taupin le 10 février 1800. L’histoire de ce personnage commence en 1792 avec l’augmentation des tensions après le durcissement du processus révolutionnaire.  Face à la nouvelle législation religieuse, une partie du clergé et le marquis Pierre Taupin trouvent refuge à Jersey. En 1794, pour avoir hébergé deux prêtres réfractaires, sa femme est condamnée à mort et exécutée. En 1796,  le Président qui avait condamné Madame Taupin est retrouvé assassiné dans son lit, la rumeur publique désigne Taupin comme tueur, Taupin revenu de l’île Jersey pour venger sa femme. Il est arrêté à Tréguier et déporté en 1797 dans un bagne à Cayenne dont il s’évade un an plus tard. Il retourne en France et rejoint la troisième chouannerie, mais le coup d’état du 18 brumaire ne laissera à celle-ci que quelques mois à vivre. Taupin et sa bande se réfugient sur le Menez  Bré , leur ultime bataille sera celle de Tréglamus.

L’esplanade Saint-Blaise se situe derrière l’église, en contre bas de l’édifice religieux, un autel en pierre dominé par une statue de Notre-Dame de Lourdes y a été construit. Un peut plus loin sur le côté opposé sourd la fontaine Saint-Blaise datant du XVème siècle, elle est surmonté d’un fenestrage de la même époque et provenant d’un bâtiment ruiné. Jadis on y avait encastré un groupe de Saint-Yves entre riche et pauvre provenant d’un fût de calvaire, aujourd’hui il ne reste aucun élément de cet ensemble. Saint-Blaise est invoqué pour les maux de gorge, il avait sauvé de l’asphyxie  un enfant ayant avalé une arrête de poisson. La fontaine a été restaurée en février 1936 et bénite le dimanche 22 mars, on venait boire et puiser l’eau afin de soigner les boutons, les plaies, les personnes affligées de clous etc… Lors de notre visite la fontaine ne possédait pratiquement pas d’eau en raison d’une sécheresse persistante.

 

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