La Fontaine Saint-Corentin de Plomodiern
Le nom de Plomodiern viendrait de Saint-Modiern, Saint qui n’est plus vénéré. Jadis il existait sept chapelles sur le territoire de la commune, dont la plus connue est celle de Saint-Corentin, considéré comme l’un des fondateurs de la chrétienté armoricaine. Il s’est retiré du monde dans la forêt du Névet près d’une source tranquille, son ermitage se situait sur une montagne sacrée d’un grand Nemeton (sanctuaire dans lequel les Celtes pratiquaient leur culte, sous la direction des druides ) le site s’appelle aujourd’hui Menez-Hom. Il n’est pas invraisemblable de penser que cet ermite s’était retiré en cet endroit pour prêcher la foi chrétienne et essayer de faire disparaître les croyances druidiques. Un soir le roi Gadlon perdu et affamé fut rassasié avec sa suite par le poisson sur lequel tous les jours Corentin prélevait un morceau pour sa subsistance. Le roi après le repas put constater que le poisson était intact et nageait vigoureusement dans la fontaine. Le roi lui concéda alors des lieux dépendant de sa couronne en particulier Quimper dont il devint évêque. La cathédrale lui est d’ailleurs consacrée.
A l’emplacement de l’ermitage se situe une fontaine, elle est constituée d’une niche et d’un toit à bâtière. Sur la stèle à l’intérieur de l’édicule, une statue représente Saint-Corentin en costume d’évêque. Devant coule un ruisseau abondant et parvenir à cette fontaine n’est pas aisé en raison d’un terrain très mouvant. A proximité de la source, une chapelle néo gothique a été édifiée en 1893, afin d’accueillir la relique du bras de Saint-Corentin, qui jusqu’alors était conservée à la cathédrale de Quimper. L’imposant placître peut accueillir une foule de pèlerins. Cette chapelle est le lieu de l’un des rares Pardons créés au début du XXème siècle et qui se déroule tous les ans le troisième dimanche de juillet.