La Fontaine Saint-Léger
La Fontaine Saint-Léger
Photos prises en juin 2009

 

 

La Fontaine Saint-Léger de Bessines-sur-Gartempe

 

A l’origine, la cité se serait appelée La Bresse, du latin Bettia et du Gaulois Beta désignant un lieu planté de bouleaux, Bessines signifierait donc “lieu planté de bouleaux” arbres fréquents en Limousin. Le bourg occupe le sommet et les versants d’une hauteur de trois cent vingt mètres qui domine la vallée de la Gartempe. Le village se situe sur l’ancien chemin qui reliait Paris à Toulouse. C’est en 1919 que le maire, Jean-Baptiste Betout, fit ajouter “sur-Gartempe” à Bessines, pour ne pas confondre avec un autre Bessines (situé près de Niort en Deux-Sèvres).

La Font Saint-Léger est elle aussi consacrée au Saint Patron de la commune (évêque d’Autin et ministre du fils du roi Dagobert). L’eau y sourd à ras du sol dans un bassin de pierre monolithe. Le débit n’y est pas très abondant, mais la source ne tarit jamais. Son eau particulièrement fraîche et limpide, serait douée de propriétés thérapeutiques quasi miraculeuses! A certaines lunes, les jeunes femmes allaient y faire des ablutions, et buvaient de cette eau bénéfique pour s’assurer de donner naissance à de beaux enfants. Cette eau aurait eu aussi le pouvoir de favoriser une bonne lactation des vaches.

Saint Léger est issu d’une vieille famille franque de la région de Poitiers, apparentée aux nobles burgondes. Evêque d’Autun à partir de 663, il est mêlé aux luttes entre la Burgondie (Centre et Est de la France) et la Neustrie (Nord de la France). Il se fait le défenseur de l’autonomie de la Bourgogne contre la tendance centralisatrice de la Neustrie. Ebroïn, le maître du palais de Neustrie assiège Autun. Pour épargner la famine à la ville, saint Léger se livre. Il a les yeux brûlés et la langue coupée. Il est alors interné chez des religieuses. Deux ans après, il est assassiné, dans une forêt, non loin de Fécamp. C’est en 681 qu’il est canonisé. L’un des tout premiers textes littéraires de la langue romane est “La complainte de saint Léger”, écrite en 970.

A Nicole et Jean, nous devons la découverte de cette Bonne Fontaine du Limousin.

 

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