La Fontaine Sainte-Ruffine d’Aureilhan
Aureilhan était un site occupé dès l’ère gallo-romaine, car situé à proximité de la voie romaine qui s’étendait du nord au sud de la région des étangs. En bordure de son étang la commune possède une église construite en garluche (grès ferrugineux) de style roman dont il ne subsiste de cette période que le chevet agrandi au XVème siècle, puis restaurée au XIXème siècle, elle est dédiée à Saint-Mommolin, patron de la cité.
Cet édifice religieux possède une nef unique, deux chapelles latérales et une abside semi-circulaire.
La grosse poutre de son porche dirigée dans l’axe de l’église est sculptée de motifs géométriques en méplat croix, rosaces, billettes ……
A l’intérieur sont conservées diverses statues, l’une représentant Saint-Mommolin (patron de la commune) l’autre Sainte-Ruffine, ainsi qu’une relique de cette dernière.
Autrefois il existait à proximité de l’église une chapelle, sur les vitraux étaient représentés des épisodes de la vie de la Sainte ainsi que son martyre, la fontaine était à l’intérieur de l’édifice, ainsi qu’une statue de la Sainte. Une violente tempête en 1955 a détruit le bâtiment, mais la fontaine a été sauvegardée. Aujourd’hui un oratoire dont la base est en garluche est surmonté d’une toiture à deux pans, il protège la statue de Sainte-Ruffine installée sur une petite estrade , la façade de ce dernier est fermée par une vitre. La source située au centre du carrelage, à l’avant de l’édifice est protégée par une trappe en métal, fermée par un cadenas. Sur le côté du bâtiment est posée à mi hauteur une pièce de bois sur laquelle est gravée la question suivante : Quelles maladies cette fontaine miraculeuse était réputée soigner ? la réponse est la suivante : les maladies de peau, les croûtes de lait des bébés, mais aussi elle favorisait l’allaitement. IL existe plusieurs fontaine sous le vocable de Sainte-Ruffine dans les Landes comme à Biganon de Moustey
Saint-Mommolin est également le Saint-Patron des bordelais, second abbé de l’abbaye bénédictine de Fleury-sur-Loire, il s’employa à rapatrier du Mont Cassin, après le saccage et la ruine de son abbaye, les ossements de Saint-Benoît et de Sainte Scholastique il les déposa au sein de son abbaye de Fleury, qui prit le patronyme de Saint-Benoît-sur-Loire, une partie des ossements a été répartie dans diverses abbayes en Europe où ces reliques sont toujours vénérées avec ferveur. De passage dans la région bordelaise Saint-Marmolin mourut au VIIème siècle en l’abbaye Bénédictine de Bordeaux, où il fut enterré. Les ossements se trouvent aujourd’hui dans une chapelle de l’abbatiale lui étant dédiée, il est fêté le 8 août.