La Fontaine St-Gengoult ou Gendulphe
La Fontaine St-Gengoult ou Gendulphe
Photos prises en mai 2011

 

 

La Fontaine Saint-Gengoult ou Gendulphe de Wierre-au-Bois

 

C’est à Wierre-au-Bois que Saint-Wulmer installa en 661 un monastère de femmes qu’il confia à sa nièce, Heremberthe, alors que lui s’occupait de son abbaye d’homme à Sammers. Il est probable que le lieu de naissance de Wulmer soit Wierre-au-Bois. L’église de la commune est sous le vocable de Saint-Omer, mais elle garde le souvenir de Sainte Heremberthe dont une statue orne l’édifice religieux.

Le culte de Saint-Gendulphe ou Gengoult ( parfois aussi Gandolphe, Gendolfe, Gandouffe, Gengoux) était autrefois très répandu dans le boulonnais. A Wierre-au-Bois dans le bas du côteau sur lequel l’église est édifiée, se situe une fontaine sous le vocable de ce saint, on y venait autrefois en pèlerinage le lundi de Pentecôte. La source est située dans un très grand jardin privé, elle est abritée par un édicule en briques surmonté d’une croix en fer. A l’intérieur une niche abritait deux statuettes en bois qui daterait du XVIème siècle; l’une représente le saint en costume franc, et l’autre figure l’épouse la main sur le coeur. Afin de protéger ces oeuvres elles ont été installées dans l’église.

 

Saint Gengoult ou Gendulphe est le protecteur des maris trompés et aussi celui des marins malchanceux. Il est aussi invoqué pour les enfants ayant des problèmes de locomotion et les femmes stériles ont recours à lui pour avoir des enfants. D’autres Régions de France honorent ce Saint trompé par sa femme dont le jugement de Dieu avait dévoilé l’infidélité, et qui le fit assassiner. Il est ainsi honoré à Lauthenbach en Alsace, à Champvans en Franche-Comté. A l’intérieur de l’église, une statue équestre de Saint-Gengoult ou Gendulphet costumé en chevalier de la Renaissance, faisait l’objet dans un passé pas encore très lointain d’une dévotion toute particulière, de quinze lieues à la ronde on venait boire à sa fontaine dont l’eau est un peu ferrugineuse et un peu saline. On y trempait aussi les membres des pauvres petits qui ne pouvaient pas marcher.

 

Nous exprimons notre reconnaissance à la propriétaire du terrain qui nous permis de photographier la fontaine et nous remercions Maryline de l’Office de Tourisme de Desvres-Samer, pour toute la documentation qu’elle nous a aimablement transmise et dont est tiré cet historique

 

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