La Fontaine de la Croix de Chi-Jarot
La Fontaine de la Croix de Chi-Jarot
Photos prises en mai 2024

 

 

La Fontaine de la Croix de Chi-Jarot d’Enval

 

Les caves d’Enval font depuis le XVIIIème siècle partie intégrante du patrimoine architectural et à ce titre ne sont pas seulement un lieu de conservation. Ces caves souvent situées en dehors des habitations , bénéficiaient d’une méthode particulière de construction. Selon un panneau informatif situé dans la rue des caves la technique était la suivante :

« On creusait tout d’abord deux profondes tranchées parallèles au sol. Ces tranchées étaient ensuite comblées au deux tiers de maçonnerie avec des moellons liés à la chaux. Elles constituaient les deux murs de la future cave. Puis en déblayant de la terre entre les deux murs, on formait l’esquisse d’une voûte. Cette voûte était bâtie soit en coulant du mortier de chaux, soit en coulant une première couche de mortier puis un bâtiment au dessus en moellons à forme dièdre, en coin. L’épaisseur de la voûte à sa clef était de 80 cms à 1 mètre remblayée en maçonnerie. Commençait alors la construction de l’escalier marche par marche, taillé dans le sol en partant du haut. Venait ensuite le déblaiement de la cave constituée en creusant à l’intérieur de la voûte et en sortant la terre avec des « berthes » (hottes). On consolidait l’accès en montant deux murs autour de la descente pour soutenir les terres ».

La Croix XVIIème siècle, dite de « Chi-Jarot » identifie l’un des quartiers où se trouvent des caves, rue de la République.

 

Datée de 1688, elle a été restaurée en 2001 par Monsieur Yves Connier, cette croix en balustre et fût carré présente une dédicace avec le patronyme de ses commanditaires :Ypolitte Masayes et Georges Julien, ce dernier pourrait-être le Consul du lieu d’Enval, pour lequel son nom est mentionné dans un écrit de 1706.

La fontaine qui jouxte la croix présente une cuve carrée encore équipée de ses barres porte-seau. En période de canicule, elle peut presque se tarir et c’est à peine un mince filet d’eau qui s’en écoule. En mai et juin des « vignerons » y mettaient à tremper la paille de seigle pendant quelques heures afin de l’assouplir pour attacher la vigne plus facilement. Cette fontaine est alimentée par les drains qui traversent les caves en amont. Il n’était pas rare jusque dans les années 80-90, en période de vendanges ou de forte activité dans les caves (nettoyage des tonneaux, transvasement du vin….) de voir l’eau qui s’en écoulait prendre une couleur rosée, presque rouge et ainsi parfumer le quartier d’une odeur de vin.

 

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