La Fontaine Saint-Gilles
La Fontaine Saint-Gilles
Photos prises en septembre 2020

 

 

La Fontaine Saint-Gilles de Kergrist

 

Saint-Mérec est l’un des lieux-dits composant la commune de Kergrist, paroisse tréviale dès la fin du XVIème siècle et sur le territoire de laquelle n’était mentionnée qu’une seule chapelle en 1627, sous le patronyme de Saint-Mérec. Elle a été reconstruite en 1847 et restaurée en 1891 par l’abbé Carel.

 

Saint-Mérec est un Saint-Breton dont on ignore la biographie, seule nous est parvenue la légende suivante : « Il serait l’un des septuplés, les 7 saints Mérec, ayant la particularité d’avoir été nourris par une biche après que leur mère les eut abandonnés. Tous seraient devenus évêques : Gonery, Jelann, Launek, Dardanow, Kidik, Joret et Merek. La biche viendrait d’ailleurs à l’époque du Pardon visiter la chapelle dont le porche est alors garni de paille afin qu’elle s’y repose ». Cet animal est l’attribut de Saint-Gilles honoré à la chapelle de Saint-Mérec.

La fontaine sous le vocable de Saint-Gilles, située en contrebas de la chapelle est accessible par un escalier. C’est une simple construction avec ouverture peu profonde en anse de panier complétée de deux bas murets de chaque côté du bassin de la source. L’accès à l’eau est protégé par une grille. Le Pardon de Saint-Gilles se déroule le premier dimanche de septembre, après la bénédiction à la fontaine les participants se dirigent en procession vers la chapelle pour assister à l’office. Un autre Pardon le dimanche suivant l’Ascension honore les sept saints fondateurs de la Bretagne.

A l’occasion de la fête de la chapelle jusqu’en 1964, se déroulait le Pardon du Beurre.  Lorsqu’arrivait les Rogations, les jeunes filles quêtaient de ferme en ferme le beurre. Elles le façonnaient en mottes et le sculptaient de frises, ces réalisations étaient visibles chez les participantes le jour de l’Ascension. Le dimanche suivant à l’occasion du Pardon les mottes étaient solennellement installées dans la chapelle, ceux qui n’avaient pas de beurre donnaient de l’argent. La récolte du lait par les coopératives a mis fin à ce Pardon. Maintenu à la même période il est devenu celui des sept Saints du Tro Breizh (pèlerinage qui relie les villes des sept Saints fondateurs de la Bretange).

 

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