Photos prises en mars 2015

 

 

La Fontaine Saint-Lunaire Le Quiou

 

Le Quiou aurait pour origine le mot breton “Keou” (haie). La commune est composée d’une douzaine de villages. Il y a quinze millions d’années la mer entrait plus profondément dans les terres et Le Quiou en a conservé les traces sous forme d’abondants fossiles et d’une roche sédimentaire calcaire, la pierre de jauge, exploitée et utilisée dans la construction et l’ornementation, notamment au XVIIe siècle. L’église édifiée entre 1864 et 1865 d’après les plans de l’architecte Jean Baptiste Delarocheaulion est sous la protection de Saint-Lunaire et de Notre-Dame.

Dans le quartier de La Saudrais, il existe, cachée derrière le lavoir, une source sous le vocable de Saint-Lunaire, qui est également de Saint protecteur de celles de Talensac et de Miniac sous Bécherel en Ill- et-Vilaine. La fontaine originelle de Le Quiou a disparu au moment de la Révolution. En 1930, un sourcier est à l’origine de sa redécouverte. L’accès à l’eau est aujourd’hui impossible, un grillage ayant été posé au dessus de l’excavation, autrefois il fallait emprunter le petit escalier enserré entre trois murets. Celui du fond est orné d’une stèle sculptée représentant Saint-Lunaire, elle est l’œuvre du sculpteur Arthur Guéniot. Cet artiste est né à Bournezeau en Vendée le 1er mai 1866. En 1889 il est admis à l’école des Arts Décoratifs, en 1892 il devient l’élève du célèbre maître Gustave MOREAU, la même année il est chargé par les religieux maristes, ses anciens professeurs, de décorer l’église française du Rosaire à Rome. En 1899 il revient en France et expose plusieurs fois au “Salon des Artistes” à Paris”. Le 15 mai 1901 il épouse une bretonne des environs de Dinan Anne LARERE, qui décédera en 1906 après lui avoir donné quatre enfants. En 1910 il réalise pour la ville de Dinan la statue en bronze du célèbre Breton “Jehan de Beaumanoir” héros du combat des Trente contre les anglais. A partir de 1925 son œuvre se poursuivit par de multiples statues et bas-reliefs dont celui de Saint-Lunaire de Le Quiou. Il décède le 16 février 1951 à Vitry-le-François dans la Marne, terre d’origine de son père.